Impliqué dans l’affaire des paris truqués avec plusieurs de ses coéquipiers de Montpellier, Nikola Karabatic a décidé de s’exprimer dans les médias ce mardi. Morceaux choisis.
« Du grand n’importe quoi » L’international tricolore est tout d’abord revenu au micro de BFMTV sur l’affaire qu’il avait qualifié de « connerie » : « Je parlais de l’histoire, que l’on essaye de faire croire aux gens, que l’on a truqué, mon équipe, moi alors que je n’ai pas joué, mon petit frère alors qu’il n’a pas joué, que l’on a tout simplement truqué un match alors que l’on n’a pas joué sur le match de Cesson contre Montpellier ce qui est tout à fait incompréhensible (…) C’est dans ce cas-là que je parlais d’une connerie ».
« Toute cette histoire repose sur des messages faux » Cette campagne de justification et de défense à travers les médias est aussi un moyen pour Karabatic de dénoncer tout ce qui a pu être dit autour de cette affaire : « Mon avocat Monsieur Dupond-Moretti n’a jamais dit « Nikola Karabatic a avoué avoir parié ». C’est complètement faux, il n’a jamais dit cela. Toute cette affaire, toute cette histoire repose sur des choses comme cela, sur des messages faux que l’on essayer de passer à travers la presse (…) On essaye de persuader les gens par des mensonges. On fait passer des écoutes téléphoniques aux médias, violant le secret de l’instruction, alors que mes avocats ne l’ont même pas encore dans le dossier ».
« Ce match n’a jamais été truqué » En rétablissant la vérité, Karabatic établit la base de sa défense, en affirmant que le match n’a jamais été truqué. C’est un homme touché et motivé qui s’est exprimé : « Que les gens ou que l’opinion des gens soit influencée dans le but qu’ils pensent ou qu’ils croient dur comme fer que je suis un tricheur et que mon petit frère est un tricheur, que l’équipe a triché, que le club a triché (…) alors qu’il n’y a aucune élément qui prouve, qui montre que le match a été truqué (…) Je vous le garantis il ne l’a jamais été donc c’est cela qui me fait mal, en plus de ne pas pouvoir jouer au handball et exercer mon métier ».
« Ma copine a le droit de faire ce qu’elle veut » Il a poursuivi en revenant sur le rôle de sa copine, impliquée dans l’affaire, et qui selon lui avait le droit de parier : « Parier en France c’est un droit. Je ne suis pas marié, ma copine a le droit de faire ce qu’elle veut. Je ne suis pas son père donc je ne peux pas le lui interdire. Après qu’elle me l’ait avoué, il fallait que je fasse quoi ? Que je la quitte ? Que je la tape ' Je ne sais pas ce qu’attendent les gens. »
« Les ennemis publics numéro un » Karabatic a surtout tenu à mettre les choses au clair, en établissant la différence entre le simple pari et le match truqué, en rappelant qu’il n’avait pas joué ce match : « On nous accuse de tricher (…) On m’accuse moi de tricher depuis mon lit à Montpellier parce que je n’ai pas joué. Il y a eu des paris, les gens qui ont parié l’ont dit devant le juge (…) mais cela relève de la fédération, d’une sanction disciplinaire mais cela ne relève pas du pénal, pas du tribunal, pas d’être traité comme les ennemis publics numéro un ». Voilà qui est dit.
« Je n’ai pas peur d’être licencié » Ensuite, Karabatic s'est exprimé sur l'antenne de RTL. « Je n’ai pas peur d’être licencié, je n’ai pas peur d’être au chômage parce que je n’ai rien fait de ce qui m’est reproché, de ce qui m’est accusé, non je n’ai pas peur. Que mon petit frère ait parié c’est maladroit c’est bête. Mais ça ne relève pas du pénal, c'est une faute disciplinaire, c'est jamais devant un juge, c'est ça qui est incroyable… Si des joueurs ont parié c’est maladroit ce n’est pas un crime. »
« On a fait d'énormes pressions sur nous » Ce que n'admet pas non plus Karabatic, c'est le fait d'avoir été mis sous pression à la sortie du match du MAHB contre le Paris Handball, le 30 septembre dernier. La pilule ne passe toujours pas. « Ils nous ont menacé d’aller en prison si on ne répondait pas… les policiers nous ont expliqué qui si on gardait le droit au silence on irait en prison on perdrait nos carrières on serait fini, ils ont menacé mon avocat qu’il serait l’avocat qui a envoyé les frères Karabatic en prison. On a fait d’énormes pressions sur nous pour nous faire dire quelque chose qui n’était pas vrai qui est que le match a été truqué. »