Paris truqués : les Karabatic sauvés par une faille ?
La rédaction

L’affaire des paris truqués concernant le match de handball entre Montpellier et Cesson-Sévigné pourrait connaître un rebondissement spectaculaire. Selon Le Point, la procédure pourrait être annulée !

Et si l’affaire des paris truquée s’arrêtait net ? C’est l’hypothèse que soulèvent ce lundi nos confrères du Point. Deux avocats montpelliérains, Luc Abratkiewicz et Isabelle Monsenego, qui défendent les intérêts de Mladen Bojinovic, ont découvert, documents à l’appui, que la justice avait peut-être minimisé certaines données-clés du dossier, ce qui pourrait entraîner des menaces sur la suite de l'enquête. Et, par extension, de la procédure en cours.

Une faille dans les textes
Le constat est simple : une faille dans les textes de règlement de la fédération est pointée du doigt et va être creusée au possible. Elle concerne la définition même du mot « pari » dans le monde du handball. La base des accusations dans cette affaire porte en effet sur les paris illégaux mais, si les jeux en ligne semblent proscrits pour les handballeurs, les paris « en dur » ne paraissent pas concernés !

Les jeux en ligne sont visés, pas ceux « en dur »
Et c’est pourtant ceux-là même qui sont décrits par la justice, les « suspects » ayant parié dans des bureaux de tabac. « À la lecture des textes de loi et des différents règlements de la Fédération française de handball et de la ligue nationale, on se rend compte qu'il y a un gros hic, explique Le Point. La loi du 1er février dernier visant à renforcer l'éthique dans le sport interdit certes aux joueurs et à leur entourage de miser, mais elle précise qu'il revient aux fédérations délégataires d'intégrer ces dispositions dans leurs règlements ».

Le texte de la Ligue édicté après le match suspect
Aucune référence au texte de février n’existe pourtant. L'article 84 de l'annuaire de la FFHB et le règlement de la LNH décrivent bien une interdiction pour les professionnels du handball de miser… en ligne. Jamais ceux « en dur ». Toujours selon Le Point, un dernier point pourrait encore refroidir les enquêteurs : le texte de la Ligue date du 28 juin dernier a été édicté... un mois et demi après le match Cesson-Montpellier ! Avec tous ces éléments, l’enquête judiciaire pourrait s’effondrer.