Le 10 Sport a rencontré Luc Abalo mardi lors du lancement de la nouvelle gamme « S-Line » de machines de remise en forme Kettler. L’occasion de parler du PSG Handball, du Hand Star Game et de l’Euro qui arrive pour les Bleus.
Ce PSG Handball version 2013/2014 est parti tout doucement malgré un gros recrutement à l’intersaison. Plutôt étonnant non ?
Pour être honnête, je m’attendais à ce que le début de saison soit si difficile. Je voulais qu’on se surprenne en jouant bien dès la reprise mais c’est logique d’avoir du mal à entamer une saison avec une équipe comme celle-là. Les joueurs ne se connaissaient pas, il y avait de la pression extérieure mais aussi interne. Au début, on ne se connaissait pas donc on était en concurrence… Le jeu collectif était moins rodé parce que tout le monde voulait prouver. Maintenant, ça tourne bien, la machine est partie !
Leader en championnat, le PSG vient surtout de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Quelle est la finalité cette saison ? Atteindre le Final Four ?
Le tirage au sort sera primordial. Il faudra surtout éviter de tomber contre Kiel ou Barcelone en huitième (rires). Ce sont les gros favoris de cette Ligue des champions ! Tout dépendra de la capacité du groupe à croire en ses capacités, ce sera l’élément majeur pour aller loin.
Pour la première fois dans le milieu du hand en France, les « problèmes » de vestiaire ont transpiré dans la presse avec l’évocation d’une désolidarisation du groupe envers l’entraîneur Philippe Gardent. Comment avez-vous gérécette « crise » ?
On réclame sans cesse plus de médiatisation pour le handball. Quand on en parle, même en « mal », il faut assumer les choses. Mais cela a été très bien géré par le club, le coach et par les joueurs qui ont fait front derrière l’entraîneur. Moi, je ne me plains pas. Quand on parle de vous, que ce soit en bien ou en mal, c’est bon. La meilleure réponse on la donnera sur le terrain !
Vous sentez-vous star dans cette équipe et assumez-vous ce rôle ?
Oui, star du handball. Je fais partie des meilleurs, je le sens. Maintenant, il faut que je continue de faire des saisons pleines, avec des titres, pour décrocher un titre individuel.
De meilleur joueur du monde ?
Oui mais je ne le réclame pas. En tout cas c’est un titre qui me tient à cœur. Et de penser à ce titre, ça va me motiver à m’entraîner encore plus fort ! Je m’entraîne fort pour le collectif mais aussi pour moi. J’aime être bon et surtout à la hauteur des évènements. Ça va me pousser à commencer chaque compétition avec la rage au ventre et l’envie de tout déchirer ! Tout ça je le fais pour l’équipe mais si un jour il y a cette récompense au bout, ce sera fabuleux.
Justement, parmi les titres possibles, il y a celui de l’Euro avec l’équipe de France en janvier. Êtes-vous sereinmalgré l’absence de joueurs expérimentés comme Bertrand Gille, Jérôme Fernandez, Xavier Barachet voire Thierry Omeyer ?
Il ne faut jamais être serein ! Le fait qu’il y ait ces absents va m’obliger à me surpasser. Sur cet Euro, je veux que les Français voient un grand Luc Abalo ! Ce sera aussi le cas pour Niko (Karabatic), Daniel (Narcisse) et Cédric (Sorhaindo). J’espère aussi que Thierry (Omeyer) sera présent. Il s’est fait opéré mais normalement il devrait être de retour à temps.Quoiqu’il arrive il faudra élevé notre niveau de jeu et être méchants.
Entre temps, il y a la première édition du Hand Star Game à Bercy le 7 décembre. Soulagé d’être dans la sélection des meilleurs Français ?
C’est nouveau donc ça fait plaisir d’être élu dans la sélection française. Surtout pour la première édition ! Quand tu n’es pas choisi, t’as un peu les boules (sourire). En plus, il y a plusieurs concours qui vont nous être proposés, ça va être marrant de voir certains joueurs s’emmêler les pinceaux (rires) et d’autres réaliser de beaux gestes.
C’est fait pour vous cette manifestation, vous qui aimez faire le show sur le terrain…
Oui, c’est clair que c’est fait pour moi ! (sourire)
Sacha Nokovitch