Sélectionneur de l’équipe de France actuellement en lice au Mexique pour la Coupe du Monde TIU Socca, Hugo da Silveira ne cache pas son ambition de vouloir écrire l’Histoire à Cancun. Finalistes du dernier Euro, les Bleus veulent créer la surprise dans un Mondial très ouvert qui se dispute du 28 novembre au 8 décembre.
Finaliste du dernier Euro, est-ce que votre équipe se présente dans la peau du parfait outsider pour cette Coupe du Monde ?
Oui, complètement. L'Euro a été une belle aventure. Maintenant, c'est passé. On est meilleurs de toute façon dans cette position-là. On a fait une belle performance à l'Euro, sur laquelle on va essayer de s'appuyer pour ce mondial. Ce rôle d'outsider nous va à merveille, c'est-à-dire qu'on sait qu'on a ce statut d'équipe de France, donc tout le monde connaît un petit peu la notoriété de la France au niveau mondial, au niveau de football. Donc nous, on va garder ce rôle-là, il nous convient comme un gant (sourire).
Vous avez été finaliste du dernier Euro mais aussi huitième de finaliste de la dernière Coupe du Monde. Est-ce que ça, ça change quelque chose dans la préparation de ce mondial ?
Oui, complètement. Parce que nous, ce qu'on a établi - je ne vais pas vous mentir - on a parlé du dernier mondial. Le résultat de l'Euro, c'était une haute compétition. Le but, un an plus tard, une fois qu'on est sorti d'Oman (Mondial 2024), c'est d'aller plus loin, prouver qu'on a progressé. Et cette progression passera forcément par sortir des poules, puisqu'on a une poule très, très difficile. Et après, aller plus loin que ce huitième de finale l'année dernière, quand on sort contre le Brésil. Voilà, atteindre ce dernier carré, comme d'habitude, pour jouer tous les matchs de la compétition. Et ensuite, on verra.
Comment avez-vous construit cette équipe de France ? Autour d'un collectif le plus solide possible ou des individualités fortes, capables de faire la différence ?
Le leitmotiv est toujours le même : le groupe, avant tout. Cette équipe est montée avec les ligues Five que nous abordons depuis des années. Dans chaque centre Five que nous avons, 40 centres, nous avons des ligues qui nous permettent de recruter des joueurs. Il y a des finales régionales, des finales nationales. Lors de ces tournois-là, on se déplace et on rencontre les joueurs. On voit leur attitude aussi, très importante pour nous lorsqu'on va en compétition. Et parmi tout ça, on les contacte et on fait des rassemblements ensuite avec eux. Donc tous ces joueurs ici de ces ligues, Foot à 5, sur toute la France, nous permet d'avoir des joueurs assez intéressants pour pouvoir différencier nos couleurs avec du Foot à 6.
« Le foot à 5 vit bien en France »
Quel est votre regard sur le développement du foot 5 en France, par les clubs ?
Le football en général, il va rester. Il y a une croissance toujours au niveau des joueurs. Il y a plein d'autres sports qui sont arrivés comme le paddle par exemple. Mais le football reste notre vivier. Je suis assez confiant. Le foot à 5 vit bien en France. J'ai moi-même un centre sur Pau qui me prouve bien que ça n'a jamais baissé. Les fous de ballon rond, terrain réduit, ça fonctionne très bien encore.
En quittant la casquette de sélectionneur et en redevenant passionné de Socca, quelle équipe allez-vous suivre particulièrement ? Ou quel joueur retient votre attention plus que les autres ?
Je pense que comme toute compétition internationale, dans une Coupe du Monde, il y aura une surprise. Il y aura une équipe à laquelle on ne s'attend pas. Mais si je devais retenir une équipe, c'est l'équipe que l'on a rencontrée à l'Euro : l'Ukraine. On les a battus, c'est pour ça que je retiens cette équipe, parce que c'était un match vraiment très dur à gagner. Mais ils ont un vrai collectif, ils ont une vraie rigueur et je pense que ça peut être l'équipe qui peut aller au bout, qui sera en tout cas dans les derniers. Quant aux joueurs, je ne parlerai pas de joueurs même, je parlerai de profil de joueur. Un joueur technique, un joueur mobile, qui a cette capacité de répéter les efforts du box-to-box, comme on dit, et qui est un meneur de jeu incomparable. Et s'il peut être vraiment plus efficace dans les derniers mètres pour son équipe, ils ont ces profils-là, en tout cas dans cette équipe-là.
Un petit mot sur les équipes sud-américaines ou Centra-Amérique, puisqu'on est chez eux ?
L'équipe mexicaine, on l'a vu hier soir lors du match d'ouverture contre une équipe belge très bonne, que j'ai trouvé très bonne. Victoire 3-0. C'est des équipes qui s'appuient, vous voyez ce qu'on disait tout à l'heure, essentiellement sur le collectif. Ils ont mené leur match de bout en bout, ils ont pris le temps, ils ont été patients. Le Mexique sera au rendez-vous, j'en suis persuadé. Les Brésiliens aussi, je pense qu'ils seront là parce que le Brésil, c'est comme la France. Quand on dit Brésil, on parle de football, forcément. Ensuite, je n'ai pas trop vu encore, c'est trop tôt dans la compétition pour vous parler du Chili, du Paraguay, de ces équipes-là. Il y aura forcément des équipes qui seront là. Pour montrer qu'Ils ont un coup à jouer, je dirais.
Le programme des Bleus
France – Kazakhstan : 1-1
France – Pays-Bas (2 décembre)
Uruguay - France (4 décembre)