La défaite de l’équipe de France contre le Canada (73-85), ce vendredi à Orléans, a mis en lumière de nombreuses failles au sein du groupe. À une semaine des Jeux Olympiques de Paris 2024, les Bleus de Victor Wembanyama semblent loin d’être prêts. Il y a, après trois revers consécutifs, véritablement matière à s’inquiéter.
Les Bleus n’étaient pas au niveau ce vendredi à Orléans, lors de leur troisième défaite consécutive, contre le Canada (73-85). « Nous ne sommes pas prêts », a avoué Nando de Colo au micro de La Chaîne L’Équipe. Bien que le meneur de l’équipe de France reste confiant sur la montée en puissance du groupe avant les Jeux, l’inquiétude reste le mot d’ordre chez les observateurs.
Victor Wembanyama et Rudy Gobert n’y arrivent pas
Si la France a un avantage sur ses concurrents, c’est sa raquette. Avec Victor Wembanyama (2,24 m) et Rudy Gobert (2,16 m), ils comptent sur deux des meilleurs défenseurs du monde et disposent d’un avantage de taille sur la plupart de leurs adversaires. Pourtant, contre une équipe dont le secteur intérieur est le point faible, alors qu’ils essayaient justement de se concentrer sur leurs pivots, ils n’ont pas réussi à imposer leur jeu. Wembanyama a inscrit 10 points (4/7 aux tirs), 7 rebonds et 4 passes décisives en 25 minutes de jeu. Gobert, lui, a marqué 12 points (6/6) et attrapé 6 rebonds.
Bien que ces chiffres soient corrects sur le papier, ils restent insuffisants pour gagner contre un candidat à la médaille d’or. Les défenseurs canadiens se sont concentrés sur le périmètre pour tenir les deux colosses à l’écart du panier, ils ont coupé les lignes de passe pour les empêcher de récupérer le ballon dans la raquette et ont multiplié les prises à deux sur Victor Wembanyama pour l’empêcher de déployer son jeu. Résultat : les Canadiens ont marqué autant de points à l’intérieur (28) que les Français. D’autres équipes pourraient adopter cette tactique défensive, en mettant une forte pression sur le porteur de balle, ce qui pourrait coûter cher aux Français s’ils ne trouvent pas de parade.
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— le10sport (@le10sport) July 19, 2024
Une faiblesse flagrante à l’extérieur
De la même manière, la plus grande faiblesse des Bleus a été clairement identifiée : leur secteur extérieur. Mais cela n’avait jamais été aussi évident que ce vendredi, contre une excellente défense extérieure. Evan Fournier, Frank Ntilikina et Isaïa Cordinier, les trois titulaires sur les postes extérieurs, ont cumulé seulement 10 points avec un maigre 2/14 aux tirs, et un seul tir réussi à trois points sur l’ensemble du match.
Les remplaçants n’ont pas fait mieux. Andrew Albicy et Matthew Strazel n’ont pas marqué le moindre point en 13 minutes de jeu chacun. Albicy n’a même pas tenté un seul tir. Nando de Colo, avec 11 points à 3/5 aux tirs et 4 passes décisives, a été la seule satisfaction sur les postes 1 à 3.
Une défense mise à mal par les stars canadiennes
De son côté, le Canada a rencontré moins de difficultés pour son deuxième match de préparation — et ce malgré l’absence de Jamal Murray, l’une de leurs plus grandes stars. Shai Gilgeous-Alexander a inscrit 23 points avec une efficacité redoutable (6/13 aux tirs, dont 4/7 à trois points), disséquant la défense française avec son premier pas éclair. RJ Barrett a également brillé avec 21 points, réussissant 3 de ses 4 tirs à trois points. Malgré une défense française intense, les Canadiens ont marqué 85 points, un autre signe inquiétant pour les Bleus. Vincent Collet et ses joueurs auront une dernière chance de se rassurer dimanche, contre l’Australie, après cette troisième défaite consécutive.