F1 : Une évolution majeure se prépare pour les Grand Prix
Jules Kutos-Bertin -
Journaliste
Tout petit, je m’étais promis d’avoir un métier en accord avec le football. Très vite, j’ai pris conscience que mes pieds ne suffiraient pas pour m’emmener là où je le voulais alors le journalisme est devenu une évidence.

Déjà présente sur quatre continents, la Formule 1 ambitionne de créer un nouveau Grand Prix en Afrique du Sud afin de continuer l’exportation du championnat. En contrepartie, certaines courses mythiques (Belgique, France, Monaco) pourraient devenir moins fréquentes au calendrier.

L’Europe, l’Amérique, l’Océanie, l’Asie et maintenant l’Afrique ? Plus les années passent, plus la Formule 1 prend de l’importance. Les instances ont bien saisi l’impact qu’était en train de prendre le championnat et elles ne veulent pas rater le coche. Déjà présente sur quatre continents, l’idée de la F1 est de s’importer sur le cinquième et dernier. Toutefois, cette décision aura forcément des conséquences, notamment pour le Grand Prix de France. En cas d’arrivée en Afrique, les pilotes de Formule 1 ne devraient venir au Castellet qu’une fois tous les deux ans rapporte motorsport.com. « Je suis évidemment les conversations et je vois comment ça se passe. En effet, ça n’a pas l’air d’aller dans la bonne direction », regrettait Esteban Ocon, pilote Alpine. Pareil pour la Belgique et le circuit de Spa-Francorchamps qui pourrait perdre sa place annuelle au calendrier mais aussi pour le GP de Monaco. Même s’il est mythique, le tracé monégasque pourrait être l’une des victimes collatérales des ambitions de la F1. « Je pense qu’il y a des pays dans lesquels nous devons courir. La France en fait partie. La Belgique en fait partie, Monaco en fait partie (…) Nous l’avons encore cette année, et nous allons en profiter au maximum », ajoute le Français, inquiet de l’avenir de ces circuits légendaires. Du côté de Stefano Domenicali, le PDG du championnat, tout est très clair : « Il y a des régions du monde qui veulent accueillir la Formule 1, et je pense qu'une zone que nous voulons développer est l’Afrique. Nous sommes un Championnat du monde, et c'est une région où nous ne sommes pas présents. Nous travaillons très dur pour assurer un scénario où nous aurons bientôt un Grand Prix là-bas. Puis il y a l'intérêt de l'Extrême-Orient. Mais nous ne voulons évidemment pas perdre l'intérêt de l'Europe. Nous sommes nés ici et nous y resterons. J’entends beaucoup de choses qui ne sont pas vraies. La beauté de notre situation d'aujourd'hui est que nous avons beaucoup d'options. Et nous allons prendre la bonne décision, en réfléchissant à la stratégie, en pensant à l'ADN de ce sport, en pensant au fait que tous les promoteurs veulent travailler avec nous ». 

S’exporter en conservant l’impact en Europe : l’ambition de la F1

Avec l’ajout de Miami et potentiellement celui de Kyalami (si l’organisation le permet), la saison 2023 sera déjà un tournant dans l’histoire de la Formule 1. Un peu apeuré par le tournure des événements, Esteban Ocon peut être rassuré par les propos de Chloe Targett-Adams, directrice mondiale de la promotion des courses, qui veut jongler entre l’Europe et les autres continents. « Les États-Unis restent vraiment sur notre radar, et l'Afrique et l'Asie, je pense que c'est là que nous devons être. Si l'on regarde la Chine, en raison de la manière dont le COVID est arrivé, nous sommes hors de ce marché depuis bientôt trois ans, et l'an prochain reste un point d'interrogation. Comment courir en Europe est également une grande question : assurer que nous conservions vraiment ce cœur de la F1 », explique-t-elle dans des propos relayés par motorsport.com. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir de la F1.

Articles liés