F1 : Pour le Grand Prix de France, c’est terminé
Pierrick Levallet

Après l’édition 2022, le Grand Prix de France n’était pas sûr de revenir pour l’année prochaine. La F1 ne semblait pas vraiment encline à prolonger le contrat du circuit Paul Ricard malgré les déclarations de certains pilotes dont Esteban Ocon à ce sujet. Stefano Domenicali a d’ailleurs tranché récemment, et sa décision ne va pas plaire aux fans de la course du Castellet.

Le 24 juillet dernier, le Grand Prix de France a vécu sa dernière course en F1 avant un petit moment. En fin de contrat à l’issue de cette saison, le circuit Paul Ricard n’était pas sûr de revenir l’année prochaine. Le Grand Prix du Castellet se retrouvait dans la même situation que d’autres courses comme celles de Belgique ou de Monaco. Plusieurs pilotes ont milité pour conserver ces rendez-vous sur le calendrier. Mais finalement, Stefano Domenicali a tiré un trait définitif sur le Grand Prix de France.

«Il n'y aura pas de GP en 2023»

Dans un entretien pour L’Equipe, le patron de la F1 s’est montré très clair : «Il n'y aura pas de GP en 2023. On reste en discussions avec la Fédération et même le gouvernement.» Quel Grand Prix pour le remplacer la saison prochaine ? Les candidats sont nombreux. Et cela plait à Stefano Domenicali puisque cela démontre la cote de popularité montante de la F1. «C'est bien qu'il y ait plus de demandes que d'offres. Cela prouve que notre sport intéresse. J'espère que l'Allemagne reviendra, même si aujourd'hui les conditions ne sont pas remplies. Mais tout peut évoluer très rapidement» a-t-il expliqué.

D’autres circuits voués à disparaître ?

D’autres circuits pourraient être amenés à disparaître comme le Grand Prix de Belgique ou encore celui de Monaco. Mais à l’inverse de la course du Castellet, Stefano Domenicali a confirmé que les discussions se poursuivaient pour ces dernières : «Le Grand Prix de Belgique ? Nous sommes toujours en discussions avec les promoteurs et je serai prudent pour ne pas dire que nous vivons la dernière édition de cette épreuve. Le Grand Prix de Monaco ? Les discussions se poursuivent. Et l'on devrait vite en savoir plus.»

Ocon était monté au créneau

Le Grand Prix de France a donc vécu sa dernière édition cette année avant un temps indéterminé. Max Verstappen en était ressorti victorieux, devant Lewis Hamilton et George Russell, tandis que Charles Leclerc avait été contraint d’abandonner. Pourtant, quelques pilotes étaient montés au créneau pour défendre la légitimité du Grand Prix de France dans le calendrier. Esteban Ocon s’était longuement étendu sur le sujet il y a un mois : «Bien sûr, la Formule 1 est très demandée en ce moment, on sait tous qu'il y a plusieurs pays différents qui demandent qu'un Grand Prix ait lieu chez eux. Et on ne peut pas aller partout, malheureusement ; il y a toujours des rumeurs que l'on entend. Mais j'ai discuté avec Stefano Domenicali [le patron de la F1], j'ai vu ce qu'il avait dit dans la presse aussi. Et mon point de vue est que oui, la France a une place en Formule 1. On dit Grand Prix partout où l'on va, et c'est un mot français. On a une grosse communauté sports mécaniques et automobile. Si l'avenir n'est pas au Paul Ricard, alors je suis sûr qu'il y aura d'autres endroits qui seraient heureux d'accueillir le Grand Prix de France, et s'il y a des discussions pour l'avenir, j'y prendrai part et je ferai mon maximum pour que ça se fasse.» S’il ne se déroule plus au Castellet, le pilote d’Alpine n’était pas contre une délocalisation du Grand Prix, du moment qu’il restait en France : «Stefano Domenicali a parlé de Nice, ce qui serait un endroit idéal pour un circuit urbain, mais on a aussi Le Mans, qui est un endroit formidable. Bien sûr, le circuit nécessite peut-être un peu de boulot pour les limites de piste ou ce genre de choses. Une vraie course de Formule 1 au Mans, au niveau du spectacle, serait assez impressionnante je pense.» Mais finalement, la F1 a tiré un trait sur le Grand Prix de France.

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