Menacé de disparition, le Grand Prix de France organisé sur le circuit du Castellet pourrait connaitre sa dernière édition cette année, avant de ne plus accueillir la Formule 1 pour longtemps. Une situation qui ne plait pas du tout à Esteban Ocon, qui souhaite que la discipline conserve cette épreuve historique.
Et si la Formule 1 ne se rendait plus en France à partir de l’année prochaine ? L’hypothèse a aujourd’hui des chances importantes de se concrétiser. Après dix ans d’absence et la victoire de Felipe Massa (Ferrari) sur le circuit de Nevers Magny-Cours en 2008, la catégorie reine du sport automobile effectuait son grand retour dans l’hexagone en 2018. Cette fois-ci, c’est sur le circuit Paul Ricard du Castellet que les pilotes se disputaient la victoire. Malheureusement, après quatre éditions disputées dans le sud de le France (celle de 2020 avait été annulée à cause de la pandémie de covid-19), le spectacle a rarement été au rendez-vous. Malgré les longues lignes droites qui composent le tracé provençal, les dépassements se sont faits assez rares, au point d’obtenir auprès des fans et des observateurs la réputation d’être l’un des Grands Prix les plus ennuyeux de la saison. Le dimanche 24 juillet, Max Verstappen, Lewis Hamilton et consorts disputeront – peut-être – ce qui sera le dernier Grand Prix de France de Formule 1 avant de nombreuses années. En effet, le contrat qui lie les organisateurs français et le propriétaire de la discipline Liberty Media expire à l’issue de la saison. Si des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines / mois pour un renouvellement de bail, la France est confrontée à une féroce concurrence.
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— le10sport (@le10sport) June 13, 2022
Plus de GP de France ? « Très décevant » selon Ocon
La F1 a connu un important boom de popularité ces dernières années, en partie grâce à la série Netflix « Drive to Survive » qui plonge les téléspectateurs au cœur du paddock. Une popularité grandissante qui a fait multiplier les candidatures des quatre coins du globe pour accueillir un Grand Prix. Mais les places au calendrier sont rares et, pour organiser un tel événement, Liberty Media préfère la solution économique à la solution historique, en attribuant des courses à des pays qui payent très cher (en atteste l’Arabie Saoudite, apparue au calendrier en 2021, qui lâche 50M€ par an). Ainsi, des circuits mythiques qui ont forgé l’histoire de la Formule 1, comme Monaco, Spa-Francorchamps ou donc Le Castellet, sont grandement menacés de n’être visités par la F1 qu’un an sur deux, ou de tout simplement disparaitre. Une situation qui chagrine Esteban Ocon, le pilote français de l’écurie Alpine : « Je suis évidemment les discussions et je vois comment ça se passe, mais oui, ça n'a pas l'air très chouette. C'est très décevant » a-t-il déclaré dans des propos rapportés par Motorsport.com. « Au cours de ma carrière junior, le Grand Prix n'était pas organisé. Puis il est revenu, et j'ai été très chanceux de pouvoir le disputer. Nous l'avons cette année, et nous allons en profiter au maximum. Je pense qu'il y a des pays dans lesquels nous devons courir. La France en fait partie. La Belgique en fait partie, Monaco en fait partie. Nous devrions garder ces courses qui nous sont spéciales et voir ce que l'on peut en faire » a-t-il ajouté. Le verdict concernant l’avenir du GP de France devrait tomber dans les prochaines semaines.