F1 - GP de Monaco : Leclerc brise la malédiction
La rédaction

Charles Leclerc, le prodige monégasque de la Scuderia Ferrari, a enfin mis fin à la malédiction qui semblait le poursuivre sur son circuit natal en remportant le Grand Prix de Monaco ce dimanche. Cette victoire, tant attendue par le pilote et ses nombreux fans, marque un tournant décisif dans sa carrière et dans la saison 2024 de Formule  1.

Depuis ses débuts en Formule 1, Charles Leclerc a connu une série de déceptions à Monaco, un circuit emblématique mais notoirement difficile. Entre accidents, abandons et contre-performances, le sort semblait s'acharner contre lui chaque année. Pourtant, cette édition 2024 a enfin offert au pilote de 26 ans, la consécration tant espérée.

Une victoire qui vaut toutes les mésaventures précédentes 

Arrivé en Formule 1, en 2018, Charles Leclerc avait vécu son premier Grand Prix de Monaco dans l’équipe Sauber. Malheureusement pour lui, alors 12ème au 72ème tour, son frein avant-gauche se cassera à la sortie du tunnel et il ne pourra éviter la collision avec Brendon Hartley et sera contraint à l’abandon. L’année suivante, en qualifications, sa nouvelle équipe, la Scuderia Ferrari ne le refera pas sortir lors de la Q1 par excès de confiance. Il sera, par conséquent, éliminé à la 15ème place. En course, il fera tout pour remonter jusqu’à ce que son équipe décide de le faire abandonner à cause des nombreux dégâts subis lors de son tête à queue réalisé en tentant de doubler Hülkenberg. En 2021, lors de la Q3, il réalisera le tour le plus rapide, cependant, en voulant améliorer son temps, il s’écrasera dans un des murs. Le lendemain, lors du tour de reconnaissance, Leclerc réalisera qu’il y a un problème au niveau de la boîte de vitesse. Il ne prendra finalement pas le départ. Enfin, l’an dernier, Leclerc réalisera, une nouvelle fois, la pole position. Mais cette fois-ci, c’est la stratégie qui lui coûtera sa victoire. Après un arrêt aux stands de trop, le Monégasque terminera la course à la quatrième position.

Un week-end entièrement maîtrisé

Pour cette édition 2024 du Grand Prix de Monaco, le week-end avait bien commencé pour Leclerc avec des essais libres prometteurs. Une cinquième place lors de la première séance, dominée par son futur coéquipier Lewis Hamilton. La suivante, ce sera lui, qui la dominera devant Hamilton et Alonso. Pour finir, il dominera également la dernière séance d’essais libres mais cette fois devant Max Verstappen et, une nouvelle fois, Lewis Hamilton. Lors des qualifications, il se qualifiera tranquillement pour la Q2 puis la Q3 en terminant respectivement cinquième et quatrième. En Q3, il obtiendra la première place avec plus d’un dixième d’avance sur la McLaren d’Oscar Piastri et plus de deux dixièmes sur son coéquipier, Carlos Sainz. Il partira donc de la pole position pour la 24 ème fois de sa carrière. Dès le départ, il a su prendre les commandes de la course, démontrant une maîtrise parfaite de son véhicule et une stratégie de course sans faille. Derrière lui, la concurrence était féroce avec Oscar Piastri et Carlos Sainz en embuscade, mais aucun n'a pu véritablement inquiéter le Monégasque.

Une consécration 

À l’arrivée, l’émotion était palpable. Charles Leclerc a franchi la ligne d'arrivée en premier, les bras levés en signe de triomphe. Pour lui, cette victoire est plus qu'une simple victoire de plus au palmarès. Il déclare à son arrivée : « Le fait d’être parti 2 fois en pôle sans avoir gagné, ça rend cette victoire encore meilleure. Cela veut dire beaucoup pour moi. Dans les 15 derniers, j’espérais que rien ne se passe. » Elle représente la réalisation d'un rêve d'enfant, celui de triompher sur le circuit qui l'a vu grandir. « Je pense à mon père,  il a tout donné pour que je sois ici. C’était notre rêve de gagner ici donc c’est incroyable.» a-t-il déclaré, les larmes aux yeux.

Cette victoire permet également à Leclerc de se repositionner dans la course au titre mondial, relançant ainsi les espoirs de Ferrari pour cette saison. Les prochains Grands Prix s'annoncent passionnants, avec un Leclerc plus déterminé que jamais à confirmer son statut de prétendant sérieux au titre.

Par Quentin Bionier

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