F1 : Fernando Alonso quitte Alpine, une catastrophe est inévitable ?
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Dès ce mardi, Fernando Alonso pourra tester sa nouvelle monoplace en vue de 2023. Et pour cause, l'Espagnol quitte Alpine seulement deux ans après son retour afin de s'engager avec Aston Martin. Un choix qui pose question compte tenu de la saison réalisée par Sebastian Vettel et Lance Stroll. Mais ce n'est pas la première fois que les décisions du natif d'Oviedo sont commentées. Le 10 Sport vous propose de revenir sur les changements d'écuries de Fernando Alonso depuis l'obtention de ses deux titres mondiaux avec Renault en 2005 et 2006.

2007 : L'arrivée chez McLaren avec Hamilton

Double champion du monde en titre, Fernando Alonso est clairement le pilote en vogue amené à prendre la succession de Michael Schumacher qu'il vient de dominer à deux reprises. L'Espagnol choisit pourtant de quitter Renault afin de s'engager avec McLaren qui change tout. Sur le papier, l'écurie britannique possède l'une des meilleures monoplaces du plateau et voir Alonso rejoindre une équipe légendaire n'a rien de choquant. Mais le timing va s'avérer désastreux. Et pour cause, c'est en cette même année 2007 que McLaren décide de lancer dans le grand bain un certain Lewis Hamilton. Couvé par Ron Dennis, le Britannique n'a rien d'un rookie habituel et va livrer une bataille incroyable au double champion du monde au sein d'une écurie qui le prépare à la F1 depuis des années. Résultat, après de nombreux sales coups entre les deux pilotes, c'est Kimi Räikkonën qui va en profiter pour obtenir son premier et unique titre mondial devant les deux pilotes McLaren qui termineront à égalité, à une longueur seulement du Finlandais. Un terrible gâchis.

2008 : Le retour désastreux chez Renault

Conscient qu'il ne sera jamais en mesure d'être considéré à sa juste valeur chez McLarenLewis Hamilton est le chouchou, Fernando Alonso va quitter l'écurie britannique après seulement une saison et choisit de faire son retour chez Renault. Mais l'écurie française n'est plus au niveau qui avait permis à l'Espagnol de remporter ses deux titres mondiaux. Sa première saison sera marquée par le crashgate à Singapour, l'une de ses deux seuls victoires de 2008. La saison 2009 sera encore pire. La Renault est très loin des Red Bull et des Brawn GP. Résultat, aucune victoire pour Fernando Alonso qui terminera la saison à une anonyme neuvième place.

2010 : L'échec Ferrari

Frustré par ces deux saisons, Fernando Alonso décide de réaliser le rêve de tous les pilotes à savoir rejoindre Ferrari. L'ambition est claire pour l'Espagnol, ramener la Scuderia au sommet. Mais alors qu'il va rester 5 ans au sein de l'écurie italienne, ce qu'il n'a jamais fait ailleurs, le double champion du monde va échouer, malgré trois deuxième place au classement des pilotes. C'est en 2010, pour sa première saison en Rouge, qu'il passera le plus proche de décrocher un troisième titre mondial. Et pour cause, Alonso se présente en leader lors du dernier Grand Prix de la saison à Abu Dhabi. Mais Ferrari va décider de caler sa stratégie sur celle de Mark Webber qui entre très tôt au stand après avoir tapé le mur. Résultat, l'Espagnol sera coincé derrière Vitaly Petrov pilote... Renault, à la septième place. Pendant ce temps-là, Sebastian Vettel file vers son premier titre mondial qu'il décrochera avec 4 points d'avance sur Alonso. En 2012 aussi l'Asturien passera également proche du titre lorsque Sebastian Vettel se fait accrocher par Bruno Senna au départ du Grand Prix du Brésil. Mais le pilote Red Bull remontera sixième, ce qui sera suffisant pour s'assurer le titre aux dépens de Fernando Alonso.

2015 : Le calvaire McLaren-Honda

Après cinq saisons, Fernando Alonso quitte donc Ferrari où il est remplacé par son bourreau Sebastian Vettel, et décide de faire son retour chez McLaren sept ans après son départ. Bien décidé à mettre fin à l'hégémonie de Mercedes, l'Espagnol est persuadé qu'il rejoint le bon projet avec l'écurie britannique qui renoue avec son partenariat avec Honda. Une association qui fait les grandes heures de la F1 dans les années 1990. A l'arrivée, ce sera un fiasco total, puisque non seulement l'Espagnol ne remportera pas la moindre course, mais il se battra en fond de grille et de temps en temps pour marquer des points. Seul point positif du second passage de Fernando Alonso, cela lui offert la possibilité de participer aux 500 Miles d'Indianapolis tout en remportant les 24 Heures du Mans. A l'issue de la saison 2018, l'Espagnol quitte McLaren et la F1, estimant qu'aucun projet intéressant ne s'offre à lui.

2021 : Alpine, l'histoire qui finit mal 

Finalement, après deux ans loin des paddocks, Fernando Alonso fait son grand retour en F1. Le 8 juillet 2020, Renault annonce en effet avoir trouvé un accord pour le retour du double champion du monde au sein de l'écurie qui lui avait permis d'être au sommet. Rapidement, l'écurie française dévoile son projet et devient Alpine. L'Espagnol va connaître un passage en dents de scie malgré la montée en puissance de l'écurie tricolore. En 2021, il renoue toutefois avec le podium lors du GP du Qatar, mais la saison 2022 sera marquée par de nombreux incidents mécaniques qui provoqueront la colère de Fernando Alonso et marqueront une rupture totale entre Alonso et Alpine. Et pour cause, dès la trêve hivernale, alors que les discussions pour une prolongation semble bien engagée, le pilote espagnol annonce qu'il remplacera Sebastian Vettel chez Aston Martin en 2023. La seconde partie de saison aura donc été marquée par de nombreuses polémiques entre Fernando Alonso et son écurie, ainsi qu'avec son coéquipier Esteban Ocon. Mais c'est désormais terminé puisque le double champion du monde va troquer sa tunique bleue pour la combinaison verte d'Aston Martin. Impatient de renouveler ce nouveau défi, Alonso va tenter de prouver qu'à 41 ans, il a enfin fait un bon choix de carrière.

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