F1 : C’est mort pour Lewis Hamilton ? Son coéquipier est très inquiet
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Cette saison, le phénomène du marsouinage fait grandement parler, puisque les rebonds engendrés par cet effet de sol font souffrir les pilotes. La Mercedes est particulièrement victime de ce phénomène à commencer par Lewis Hamilton, qui avait terminé le GP d'Azerbaïdjan avec d'importantes douleurs au dos. La FIA s'est ainsi saisie du problème en adressant une directive aux écuries. Mais c'est insuffisant pour George Russell.

Cette saison, les monoplaces ont largement évolué en Formule 1. Et pour cause, un nouveau règlement technique a été mis en place par la FIA dans le but de faciliter les pilotes à se suivre en course et donc apporter plus de spectacle. Pour cela, les voitures sont beaucoup plus proches du sol ce qui génère un nouveau phénomène : le marsouinage. Cela a pour effet de faire rebondir les monoplaces en ligne droite et donc à pleine vitesse. Et c'est évidemment très inconfortable pour les pilotes qui ne cessent de s'en plaindre, à l'image de Lewis Hamilton, particulièrement touché lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan. Une situation qui a poussé la FIA à se saisir du phénomène en adressant une directive technique aux écuries qui étaient réticentes à l'idée de résoudre se problème. Et pour cause, afin d'en terminer avec les rebonds, il faudra surélever les monoplaces ce qui impliquerait une baisse de performance. Néanmoins, Lewis Hamilton se satisfaisait que la FIA prenne les choses en mains. « En fin de compte, la sécurité est la chose la plus importante et il y a au moins un pilote dans chaque équipe qui s’est exprimé à ce sujet. Je ne pense pas que cela va changer grand-chose, mais il y a beaucoup de choses à faire. C’est positif que la FIA travaille, parce que nous avons cette voiture pour les prochaines années. Il ne s’agit donc pas de s’accommoder des rebonds pour les prochaines années, mais de s’en débarrasser complètement, de les réparer, afin que les futurs pilotes, nous tous, n’aient plus de problèmes de dos à l’avenir », assurait le septuple Champion du monde.

«Le problème inhérent à ces voitures 2022 est donc loin d’être résolu»

Par conséquent, dès le Grand Prix du Canada, les écuries ont pu appliquer les mesures de la FIA en installant notamment un second plancher afin de stabiliser les monoplaces et améliorer leur rigidité. Après l'avoir testé lors des essais libres, Mercedes ne l'a finalement pas utilisé en course. Et malgré certains progrès aperçus, George Russell assure que le problème est loin d'être réglé. « C’était bosselé, vraiment très bosselé sur cette piste. Nous n’avions pas de marsouinage, nous rebondissions dans la ligne droite et tapions le sol. Je pense qu’il y a plusieurs facteurs. Le vent en est un, les bosses d’un circuit un autre. L’ajout d’un deuxième plancher, qui fait partie des mesures apportées par la FIA, n’a servi à rien, et c’est pourquoi nous ne l’avons pas utilisé en course. Le problème inhérent à ces voitures 2022 est donc loin d’être résolu », assure le coéquipier de Lewis Hamilton dans des propos rapportés par Nextgen-auto.com. Reste désormais à savoir comment se comporteront les monoplace lors du GP de Grande-Bretagne qui aura lieu dans deux semaines sur le circuit de Silverstone.

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