Depuis plusieurs semaines, les relations entre José Mourinho et une grande partie de son effectif n’ont cessé de se dégrader. A tel point qu’une querelle a éclaté lors de la dernière rencontre de Liga face à La Corogne (5-1). Une querelle qui a bien failli faire exploser le vestiaire madrilène mais qui a vite été enrayée par le président Florentino Pérez.
Mourinho : « Je n’ai pas peur de vous, ni de personne » A la mi-temps du match contre le Deportivo La Corogne, dimanche dernier, la tension est montée d’un cran dans le vestiaire madrilène. Les Merengue menaient pourtant (3-1) mais José Mourinho n’était visiblement pas satisfait du jeu déployé par ses joueurs. Il s’en est alors pris à Mesut Özil de manière virulente, décidant dans la foulée de le remplacer. Une décision que n’a visiblement pas appréciée une partie de l’effectif madrilène, Sergio Ramos en tête. Pour montrer son désaccord, l’ancien Sévillan a alors décidé d’enfiler un maillot de l’allemand sous sa propre tunique pour le dégainer en cas de but. Pendant ce temps-là, Ozil, mécontent, se tenait à l’écart et jetait une serviette au sol en signe de désaccord. Fou de rage, le « Special One » a alors fustigé l’assemblée qui régnait devant lui : « Je n’ai pas peur de vous, ni de personne. »
Le clan portugais à la rescousse de Mourinho Après ce clash, l’ancien entraîneur décidait de regagner le banc de touche, seul et bien avant son équipe de joueurs et de dirigeants. Le Portugais ne voulait plus voir personne. Fait rare, Mourinho était de retour sur la pelouse cinq minutes avant le début de la seconde période. Il avait besoin de réfléchir, d’analyser la situation et de trouver une solution à ce problème qui ronge l’intérieur de son vestiaire. A la 66ème minute, Pepe inscrivait le quatrième but de la « Casa Blanca ». Un but qu’il dédiait à son mentor. Un signe fort pour le double vainqueur de la Ligue des champions. Quoi qu’il arrive et comme il l’a toujours fait, le clan portugais le soutient face à cette fronde.
Un retour au calme instauré par Florentino Perez Une fronde qui a vite été maîtrisée par les dirigeants de la « Maison Blanche ». Après la rencontre face à La Corogne, Florentino Pérez a alors demandé à tous les protagonistes d’enterrer la hache de guerre, au moins pour quelques jours en vue du Clasico, dimanche. A la demande de son président, Sergio Ramos s’est alors expliqué, via Twitter, sur son geste. José Mourinho a lui encensé la performance de son défenseur après la victoire face à l'Ajax en Ligue des Champions. « Il a joué et il l’a fait bien selon moi, a-t-il avoué après la rencontre à Canal+ Espagne. C’est mon travail d’améliorer le rendement des joueurs. Il a fait trois parties très bonnes depuis qu’il a été sur le banc face à City. Pour moi, parfait. C’est ce que je cherche. » Tous les partis ont donc décidé d’un commun accord de mettre ces querelles de côté. Une nouvelle crise (passagère) donc pour le Real Madrid qui en a déjà connu d’autres. Le seul moyen de vraiment passer à autre chose passe par une victoire à Barcelone. Une victoire en équipe.
Thomas Figueiredo