Mercato - OL : Peter Bosz vers la sortie, Lacazette et les cadres à l’origine d’une révolution ?
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Sixième de Ligue 1, l’Olympique Lyonnais est loin de ses objectifs fixés durant l’entrejeu après les retours d’Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso, de quoi placer Peter Bosz sur un siège éjectable. S’il bénéfice toujours, officiellement, de la confiance de ses dirigeants, le Néerlandais a reçu un avertissement très clair pour son avenir au cours d’une réunion de crise. 

Avec la 8e place de l’OL en Ligue 1 la saison dernière, Peter Bosz n’est pas passé loin de la sortie, le Néerlandais ayant été sous le feu des critiques en raison des mauvais résultats. Finalement, Jean-Michel Aulas a décidé de maintenir sa confiance en son entraîneur, qui n’a désormais plus le droit à l’erreur. « Pourquoi je serais sous pression ? Expliquez-moi, réfutait toutefois Peter Bosz après la défaite des Gones à Monaco (2-1) au soir du 11 septembre. Ça peut arriver. Lorient non mais Monaco, c'est une bonne équipe. On était meilleurs que Monaco. » Malgré son calme, l’ancien de l’Ajax reste bien menacé après le nouveau revers des siens contre le PSG (1-0) dimanche dernier, plaçant l’Olympique Lyonnais à la 6e place du classement. 

Aulas reconnaît avoir pensé à un changement d’entraîneur 

Interrogé après la défaite face au Paris Saint-Germain, Jean-Michel Aulas a fait savoir que Peter Bosz était toujours l’homme de la situation, tout en admettant avoir déjà songé à son départ. « On ne va pas tout remettre en cause après trois défaites successives (en Ligue 1 contre Lorient, Monaco et le PSG) même si c'est insupportable de perdre. Mais est-ce qu'on ne prend pas un risque supplémentaire en changeant d'entraîneur alors que c'est la huitième journée, qu'on a 13 points en étant sixième ? Ce n'est pas raisonnable mais dire qu'on n'y a pas pensé, non », a indiqué Aulas, dans des propos relayés par L’Équipe, tout en ajoutant que le timing n’était de toute façon pas le bon pour du changement sur le banc : « Si vous changez d'entraîneur avant d'aller à Lens, Rennes, Nice, vous mettez celui qui arrive dans une situation… »

Il faut dire que le calendrier s’annonce chargé pour l’OL, qui se rendra à Lens (2 octobre) pour la prochaine journée, avant de recevoir le TFC (7 octobre) puis d’enchaîner deux déplacements sur la pelouse du Stade Rennais (16 octobre) et de Montpellier (22 octobre). Des rencontres cruciales pour Peter Bosz

Un ultimatum fixé à Peter Bosz 

D’après les informations divulguées par Foot Mercato, un ultimatum a été fixé à Peter Bosz. Ce dernier aurait cinq matches (Lens, Toulouse, Rennes, Montpellier et le LOSC) pour redresser la barre, sous peine d’être démis de ses fonctions si les résultats du club ne s’améliorent pas. Un avertissement lancé au cours d’une réunion de crise par Vincent Ponsot, le directeur du football, qui avait déjà publiquement mis la pression sur son entraîneur il y a quelques jours en conférence de presse : « Peter a des objectifs à remplir fixés à la trêve Coupe du monde (15e journée), il en a à la 19e journée qui existent depuis le départ avec des temps de passage. Ces objectifs resteront entre Peter et nous. »

Lacazette et les cadres pointent du doigt les choix de Bosz

Outre les résultats décevants, une rupture semble apparaître entre Peter Bosz et son vestiaire. À en croire FM, certains joueurs, à commencer par le capitaine Alexandre Lacazette, ne comprendraient pas les décisions tactiques du Néerlandais. L’international français ne serait pas le seul à se plaindre puisque d’autres cadres du groupe auraient interpellé leur direction quant à certains choix de Peter Bosz, concernant notamment la décision d’utiliser trois milieux défensifs et de placer Thiago Mendes en défense, au détriment de Sinaly Diomandé, qui dispose de plusieurs partisans en interne. De quoi justifier la réunion entre Vincent Ponsot et Peter Bosz, informé au cours de celle-ci des reproches qui lui étaient faits. S’il ne se sentait pas sous pression jusqu’à maintenant, cela doit désormais être le cas. 

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