Après avoir écarté Jean-Kevin Augustin du groupe professionnel, Antoine Kombouaré s'est justifié sur ce choix fort. Reste à savoir si le principal concerné va réagir après cela.
Arrivé en lieu et place de Raymond Domenech dans un club qu'il juge malade, Antoine Kombouaré a déjà pris des décisions fortes. L'ancien entraîneur du Paris Saint-Germain a notamment envoyé trois à joueurs dans l'équipe réserve, à savoir Thomas Basila, Bridge Ndilu et Jean-Kevin Augustin. Parmi les joueurs concernés, l'un d'entre eux suscite l'interrogation depuis de nombreux mois maintenant. Grand espoir du PSG, Jean-Kevin Augustin est en chute libre. Une descente aux enfers confirmée par le fait qu'il ait été envoyé en équipe réserve par Kombouaré, qui s'est exprimé à ce propos.
«On est arrivés à un point de non-retour, tu dois changer quelque chose. Nous, on t'a aidé, et tu n'es pas prêt. Prends-toi en main»
« J'ai pris dix jours pour observer le travail au quotidien à travers les entraînements, les entretiens, et même, pour finir, une opposition. À mon grand regret pour Jean-Kévin, il n'est pas prêt. Et il ne sera pas prêt non plus demain, parce qu'il est beaucoup trop en retard. Comme je n'ai pas le temps, j'ai décidé de mettre fin à ça. Après, est-ce qu'il sera capable de revenir ? C'est une autre question. Aujourd'hui, il est écarté du groupe professionnel parce que j'ai besoin d'avoir un groupe resserré, des joueurs 100 % prêts physiquement et mentalement. C'est aussi une décision que j'ai prise pour qu'il y ait une prise de conscience. Là, on faisait de l'entretien, on avait le sentiment de l'aider et, en fait, on ne l'aidait pas. Il faut vraiment qu'il comprenne qu'aujourd'hui il est en grande difficulté. Lui et son entourage. Parce que c'est un message qui s'adresse aussi à son entourage : que faites-vous de votre côté pour que Jean-Kévin redevienne un joueur de foot ? », s'est interrogé Antoine Kombouaré dans un entretien accordé à L'Équipe, avant de poursuivre : « Ce n'est pas une sanction ! Mon métier, c'est de prendre des décisions, c'est une question d'honnêteté. On a un devoir de franchise avec lui. Alors, comment il l'a pris, bien sûr que ça a été dur, compliqué. En même temps, c'est lui dire : "Là on est arrivés à un point de non-retour, tu dois changer quelque chose. Nous, on t'a aidé, et tu n'es pas prêt. Prends-toi en main." » Reste à savoir si Jean-Kevin Augustin réagira et parviendra à remonter la pente.