Accusé d'avoir fourni de faux documents pour racheter l'ASSE, Norodom Ravichak monte au créneau et se défend de ses accusations, assurant avoir agi dans les règles.
Chargé d'éplucher toutes les offres de rachat de l'ASSE, le cabinet d'audit KPMG a rapidement écarté la candidature de Norodom Ravichak. Et pour cause, le Prince du Cambodge « a fourni un document de garantie financière de 100 millions d’euros émanant d’une grande banque internationale qui se révèle être un faux. » Des poursuites ont été engagées par le club du Forez. Toutefois, le Prince cambodgien, qui avait affiché par le biais d'un communiqué « sa sidération face aux accusations portées à son encontre », en a rajouté une couche, assurant n'être pas responsable de l'utilisation de ce faux-document.
Ravichak dément les accusations
« Lors de ma première offre, j’ai envoyé une lettre de caution signée par le PDG de Soteria Capital, un fonds d’investissement très réputé de Hong Kong et dont la maison mère est Bank of Asia. Nari, mon frère, et moi-même, sommes au board. KPMG l’a refusée, au motif que l’origine des fonds n’est pas vérifiable. J’ai été étonné qu’il émette des doutes alors qu’il n’y avait pas encore eu de transferts de fonds en France. Et si cela avait été le cas, Tracfin (service de renseignement français chargé de la lutte contre la fraude fiscale) aurait filtré l’argent. Bien que cela m’ait vexé et que je me sois senti ostracisé, j’ai contacté maître Carlos Bejarano. Il a alors été convenu de faire appel à Prolan Group SA, une structure financière basée à Genève, en Suisse, et qui travaille avec la Deutsche Bank (...) Je n’ai jamais émis ce document ni rencontré Philippe Soulié, le patron de Prolan, à qui j’ai demandé des comptes », lance-t-il dans les colonnes de L'Equipe.