L’OM signe un champion du Monde : Il balance tout !
Guillaume de Saint Sauveur -
Journaliste
Diplômé d’Ecole de Journalisme à Paris. Spécialisé football, et plus particulièrement sur le mercato. Fan du PSG et du Stade Français.

L’OM avait réalisé un joli coup sur le mercato durant l’été 2001 avec la signature de Frank Leboeuf en provenance de Chelsea. Le champion du Monde 98, convaincu par Bernard Tapie, faisait donc son grand retour en France, mais tout ne s’est pas forcément passé comme prévu pour Leboeuf à l’OM.

Les faits remontent à l’été 2001, alors que l’OM sortait de deux saisons galères sur le plan sportif. Bernard Tapie, qui était à cette époque directeur sportif du club phocéen, décidait donc de frapper un grand coup en convaincant Frank Leboeuf de quitter Chelsea pour l’aider à redresser l’OM. Et le champion du Monde 98 a fini par accepter l’offre, et dévoile les coulisses de son transfert dans les colonnes de L’EQUIPE.

« L’OM, un beau défi »

« Je sentais que Claudio Ranieri voulait faire jouer John. À un an de la Coupe du monde 2002, je ne voulais pas prendre le risque d'être sur le banc. Une semaine avant la reprise de la Ligue 1, Bernard Tapie m'appelle en me disant : "Je te mets capitaine de l'OM." C'était un beau défi, surtout que l'OM sortait de deux saisons dans les bas-fonds de Ligue 1. Cela me permettait aussi de me rapprocher de ma famille et de mon père malade », indique Frank Leboeuf, qui a connu quelques difficultés durant son passage à l’OM.

« Ça m’a fait mal de me faire siffler »

« J'étais content. J'étais plutôt en fin de carrière et je trouvais ça sympa de jouer à Marseille, la ville où je suis né, dans un Vélodrome où il y a une telle ferveur. À 16 ans, au centre de formation, j'ai fait un essai à l'OM et on ne m'avait pas pris. C'était pour moi une sacrée revanche d'y arriver comme capitaine de l'équipe première. À Marseille, tu as une grosse pression, c'est sûr que ce n'est pas du tout ce que va ressentir Olivier à Lille. L'OM est un club aimé par beaucoup de gens mais aussi haï par beaucoup. Je me suis fait siffler partout, même à Strasbourg. Me faire siffler à la Meinau, ça m'a fait mal. Cinq ans après mon départ, je m'attendais à autre chose. Ça fait bizarre de se faire siffler à l'extérieur. Tu te dis : "Mince, on a quand même été champions du monde avec les potes en 1998, ce n'est pas trop cool." Mais ça fait partie du jeu, il faut l'accepter », poursuit l’ancien défenseur de l’équipe de France, qui a finalement quitté l’OM deux ans plus tard, en 2003.

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