Le Qatar a fait des folies, banqueroute pour le PSG ?
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Depuis l’arrivée du Qatar à la tête du Paris Saint-Germain, plusieurs transferts colossaux ont été réalisés par le club de la capitale, une démesure qui a un prix. Alors que Lionel Messi est la dernière star à avoir rejoint le projet QSI, le PSG enregistre aujourd’hui des pertes records, une menace pour la suite ?

Malgré la présence du Qatar, le PSG n’échappe pas aux problèmes financiers. La crise du Covid a notamment eu de lourdes conséquences sur le club de la capitale, et les derniers chiffres ne sont clairement pas bons. D'après les résultats publiés dans le dernier rapport de Football Benchmark de la société KPMG, le PSG a perdu 369M€ net sur la saison 2021/2022, et ce malgré les bons résultats financiers liés aux recettes de billetterie (131M€) et aux contrats de sponsoring renégociés à la hausse suite à l'arrivée de Lionel Messi (399M€). Faut-il alors s’inquiéter pour l’état du PSG ?

Un déficit à 369M€ net et une masse salariale qui explose

« C’est l’un des pires résultats nets de l’histoire du football, seulement dépassé par l’imbattable FC Barcelone de 2020-2021, qui avait enregistré 481 millions d’euros de pertes », concède au Parisien Antonio Di Cianni, directeur du département économie du football et stratégie à Football Benchmark, guère plus rassurant au sujet de la masse salariale du club, s’élevant à 728M€, soit « le plus haut jamais enregistré pour un club de football », en hausse de 45 % par rapport à la dernière saison, dépassant ainsi les revenus du PSG estimés à 670M€. Un montant s’expliquant notamment par l’arrivée de Lionel Messi dans la capitale.

« Je ne dirais pas que c’est inquiétant »

Malgré ces sommes vertigineuses, Antonio Di Cianni tente malgré tout de rester confiant concernant les finances parisiennes. « Le fait que les revenus soient dépassés par les coûts, c’est presque commun, du moins pas rare, confie le directeur du département économie du football et stratégie à Football Benchmark. Dans le cas du PSG, je ne dirais pas que c’est inquiétant. » Le club de la capitale devra malgré tout se reprendre dans les mois à venir, de quoi justifier en partie la stratégie de Luis Campos sur le mercato, bien moins dépensier que ses prédécesseurs.

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