Des magouilles à l’OM ? Il lâche ses vérités
Hugo Chirossel -
Journaliste
Passionné de football depuis le plus jeune âge, devenir journaliste sportif est rapidement devenu une évidence pour Hugo. Il se découvrira plus tard un amour pour la NBA, avant d’explorer d’autres horizons comme ceux de la Formule 1 et de la NFL.

Lors de la réunion qui a par la suite plongé l’OM en pleine crise institutionnelle, les représentants des groupes de supporters ont notamment évoqué le centre de formation. Ils ont reproché à la direction marseillaise d’avoir provoqué le départ de plusieurs jeunes joueurs originaires de Marseille et dénoncé des affinités avec certains agents. Marco Otero, directeur technique du centre de formation, a donné sa version à ce sujet.

Marco Otero n’a pas esquivé les sujets sensibles. Auprès de La Provence, le directeur technique du centre de formation de l’OM est revenu sur des reproches faits par les représentants des groupes de supporters lors de la réunion avec le directoire du club le mois dernier. Il a répondu concernant le départ de plusieurs jeunes joueurs de l’OM cet été, ainsi que sur des supposés liens avec certains agents, qui seraient indispensables pour signer en professionnel à Marseille.

«On ne peut pas contrôler ce que font les familles»

« Je ne peux pas parler des situations antérieures car je n’étais pas là. Mais déjà, tant que le joueur est mineur, il n’y a pas de commission. Après, on ne peut pas contrôler ce que font les familles, si elles donnent quelque chose sur les salaires ou les bonus qu’on verse aux joueurs. C’est interdit de le faire, mais ce n’est pas de notre responsabilité. Pour les majeurs, je me fous que l’agent soit Wasserman, CAA Base ou Jonathan Tordjman. Ça ne fait aucune différence. L’agent doit être licencié avec la Fédération française. Après, on négocie avec eux le contrat et les commissions. Point barre », a déclaré Marco Otero.

«C’est dur d’accepter que ton enfant n’a pas le niveau»

« Je ne suis pas très aimé par les agents car je ne me mets jamais en situation d’avoir une dette envers eux. Aujourd’hui, je vois des agents qui étaient de jeunes joueurs que j’ai accompagnés, j’en vois d’autres devenir des directeurs sportifs ou l’inverse. Mais notre département juridique ne laisse aucun espace pour faire quelque chose d’illégal. Quand il y a un contexte régional, un contexte national et cette prédisposition à faire des choses dans la zone grise, je comprends que des personnes pensent ça. Je ne suis dans aucun des trois, je fais mon travail. Il y a trop de Hollywood alors que c’est plus simple que ça : c’est dur d’accepter que ton enfant n’a pas le niveau. Pour les agents, c’est dur d’expliquer à un père que le petit n’est finalement pas au niveau des attentes. Pour expliquer les carrières qui ne se font pas, on préfère toujours dire que le directeur du centre est un fils de p*** (sic) qui ne veut embaucher que des Espagnols, que le directeur sportif des pros dit de prendre tel agent pour y arriver, etc. », a poursuivi Marco Otero

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