Dans un contexte de crise au sein du football français qui pourrait conduire les joueurs de Ligue 1 à diminuer leurs émoluments, Raymond Domenech a taclé ceux qui estiment que ces salaires sont trop élevés en prenant exemple sur celui de Neymar.
Le football français est plus que jamais enfoncé dans une crise profonde. Tandis que Mediapro est censé arrêter de produire et de diffuser les matchs de Ligue 1 le 31 janvier prochain, la Ligue de Football Professionnel cherche activement un nouveau diffuseur et devrait lancer un appel d’offres en ce sens la semaine prochaine à en croire RMC Sport. Toutefois, cette quête promet d’être délicate, et ce d’autant plus que Canal + veut se délester de son lot 3, jugeant son montant excessif. Par conséquent, le risque d’un écran noir pour les matchs de Ligue 1 n’est pas à écarter, chose qui s’avérerait dramatique pour les finances de certains clubs, déjà privés des recettes prévues en droits tv alors que les matchs se jouent à huis clos.
« La moitié du salaire de Neymar est partagée entre nos hôpitaux, nos écoles et tout le reste »
Quoi qu'il en soit, c'est dans ce contexte que les joueurs de Ligue 1 pourraient être amenés à devoir diminuer leur salaire, aussi bien au PSG que dans les autres écuries. Cela permettrait aux clubs d’économiser de précieuses liquidités afin, pour certains d’entre-eux, d'assurer leur survie. Seulement voilà, cette question a relancé le débat sur les salaires des joueurs de football professionnel et les critiques sur le fait que ceux-ci seraient trop élevés. Des remontrances que ne cautionne pas Raymond Domenech, l’entraîneur du FC Nantes ne manquant pas de rappeler que le salaire d’un joueur comme Neymar finance grandement le secteur public. « C’est la liberté personnelle. Chacun décidera avec son président. Si on ne demande des efforts qu'aux joueurs... Il y a aussi la question des charges salariales. On peut demander des efforts un peu à tout le monde et pas à sens unique. Les salaires des joueurs, il y en a la moitié voire les trois-quarts qui vont à l'Etat. C'est un constat chiffré. Neymar, par exemple, la moitié de son salaire est partagée entre nos hôpitaux, nos écoles et tout le reste. Ne l'oublions pas. On peut parler de salaires excessifs mais à un moment, remettons les choses dans la réalité », a souligné Raymond Domenech en conférence de presse ce vendredi dans des propos rapportés par RMC Sport.