Alors que Nasser Al-Khelaïfi est président du PSG depuis 2011, un spécialiste du Moyen-Orient minimise son rôle à Paris.
En 2011, le Paris Saint-Germain passait sous pavillon qatari et entrait dans une nouvelle ère grâce au rachat de QSI. Et un homme s’est retrouvé dans la lumière : Nasser Al-Khelaïfi. Intronisé président du PSG, ce proche de l’émir Al-Thani, n’est pas le propriétaire du club de la capitale, mais un intermédiaire entre le Qatar et Paris. Selon Georges Malbrunot, journaliste du Figaro, spécialiste du Moyen-Orient, Nasser Al-Khelaïfi n’est même qu’un « subalterne » à l’échelle du Qatar.
« L’Emir reste le vrai décideur »
« La plupart des dirigeants qatariens réagit en bons bédouins. Ils pensent que la communication n’est pas essentielle, que lorsqu’il y a un orage on se replie sous sa tente, et on attend qu’il passe. La devise, c’est pour vivre heureux, vivons cachés. Le Qatar a une politique extrêmement offensive au plan politique, industriel et sportif. Avec un affichage extrêmement fort qui était incompatible avec cette discrétion. À un moment donné, les dirigeants qatariens se sont rendu compte qu’il fallait qu’ils communiquent. Simplement, la communication, ils aiment la contrôler. Or, on ne contrôle pas forcément tout. […] L’Emir reste le vrai décideur sur les grandes décisions d’investir dans le sport. Il est le décideur. Nasser al-Khelaifi reste de ce point de vue un employé, un subalterne », confie-t-il dans L’Équipe Enquête.