PSG : Galtier accusé de racisme, sa méthode est révélée
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Accusé d’avoir tenu des propos racistes du temps de son passage à l’OGC Nice, Christophe Galtier est dans la tourmente depuis mardi soir. Certaines personnes s’étonnent toutefois des lourdes accusations qui pèsent sur l’entraîneur du PSG et le font savoir. C’est notamment le cas du côté du LOSC, où l’on explique comment l’ancien technicien lillois faisait pour ne pas laisser les clans se créer en interne, sans faire preuve de discrimination.

« Si j'explique les vraies raisons pour lesquelles Christophe et moi, on s'est disputés, il n'entrera plus dans un vestiaire en France et en Europe. » En septembre dernier, Julien Fournier portait de graves accusations contre Christophe Galtier au micro de RMC, sans pour autant entrer dans le détail, mais depuis mardi, le fond de l’histoire est désormais connu. Dans un mail envoyé en fin de saison dernière par l’ancien directeur sportif de l’OGC Nice à Dave Brailsford, directeur du Sport chez Ineos, révélé par le journaliste Romain Molina et RMC, des propos racistes sont attribués à Christophe Galtier. « Il m’a alors répondu que oui et que je devais tenir compte de la réalité 'de la ville' et qu’en effet on ne pouvait pas avoir autant de noirs et de musulmans dans l’équipe », aurait notamment lâché l’actuel entraîneur du PSG lors de son passage sur la Côte d’Azur, des propos qu’il conteste fermement.

Galtier fait attention aux clans, sans se soucier de la religion ou de la couleur de peau

Au sein des anciens clubs où a officié Christophe Galtier, on monte également au créneau pour le défendre. « Jamais la question de la religion n’a été évoquée pour une recrue », assure notamment  Roland Romeyer, le président du directoire de l’AS Saint-Étienne contacté par Le Parisien. Le quotidien francilien précise que Christophe Galtier a bien l’habitude de faire attention à la composition de ses effectifs, comme ce fut le cas au LOSC, sans se baser sur la religion ou la couleur de peau, mais plutôt sur les nationalités pour éviter de voir des clans se former en interne, susceptibles de perturber la cohésion du groupe. L'attaquant turc Burak Yilmaz, passé sous les ordres de Galtier entre 2020 et 2021, n'a d'ailleurs pas hésité à prendre la parole pour défendre son ancien entraîneur : « J'ai lu les nouvelles aujourd'hui et j'ai senti que je me devais de dire quelque chose. J'ai travaillé avec Galtier et je n'ai jamais senti le moindre comportement négatif de sa part à cause de ma religion ou de ma nationalité. C'est un entraîneur fantastique autant qu'une personne fantastique. »

« Si on lui avait dit : On te recrute deux types de couleur qui te font gagner des matchs, il les aurait pris sans hésiter »

« Si on lui avait dit : On te recrute deux types de couleur qui te font gagner des matchs, il les aurait pris sans hésiter, assure une figure du LOSC, relayée par Le Parisien. Il ne veut juste pas s’embêter avec des rapports qui pourraient perturber la vie de l’équipe. » Le quotidien francilien rappelle par ailleurs que le PSG a employé une méthode similaire à celle décrite à Lille sous l’ère Christophe Galtier, avec les départs de Leandro Paredes et Angel Di Maria pour réduire l’influence des Argentins en interne, et sans que Christophe Galtier intervienne forcément.

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