Jérémy Ménez fut sans doute l’un des meilleurs parisiens sur le terrain synthétique de Nancy (0-1) ce soir. Pourtant, il lui manque un brin de réussite et de lucidité dans son jeu pour devenir décisif dans cette équipe.
Le marathonien de la soirée, c'est lui. Jérémy Ménez est en train de devenir un homme clé dans le dispositif parisien et son influence dans le jeu est de plus en plus conséquente. Néanmoins, en première mi-temps, il a été à l’image de son équipe, c'est-à-dire transparent et brouillon, dans un effectif que Carlo Ancelotti avait décidé de remodeler, gestion d’effectif oblige.
En seconde période, l’entrée de Rabiot et Bodmer a permis le replacement de Ménez aux côtés d’Ibrahimovic. Un positionnement commandé par Carlo Ancelotti et que Ibrahimovic adore. On a donc vu l’ancien joueur de l’AS Roma se donner sur le front de l’attaque offrant des espaces dans la défense verouillée de Nancy. Il a touché un nombre incalculable de ballons et doit sans doute avoir couru plus que n’importe qui dans le collectif parisien. Une soirée où on ne pourra pas lui reprocher son manque de motivation ou d’engagement, comme parfois.
Tête sur le ballon, Ménez tripote trop
Toutefois, il n’est toujours pas possible de considérer ce joueur-là comme complet. Son apport offensif indéniable cache un manque d’efficacité cruel et une propension trop grande à garder le ballon. Trop de fois, Jérémy Ménez aurait pu passer son ballon quand il a préféré conserver à outrance pour souvent se retrouver enfermé et à l’origine d'une contre-attaque. De plus, il a manqué deux occasions, dont l’une où il avait effectué une magnifique feinte de frappe pour finalement manquer sa frappe du gauche (49’). Cela dit, malgré ces errances régulières, on sent qu’il a progressé dans son jeu. Paris est efficace, mais avec un Jérémy Ménez plus lucide dans son jeu, il le serait encore plus.