Le Paris Saint-Germain version qatari est définitivement rentré dans une autre dimension. Avec les Qataris à leur tête, le club de la capitale devient intraitable en affaires, et même très malin. Mais cela n’est peut-être pas suffisant...
Le PSG, peu à peu, s’attache à devenir une référence. Sur le plan des transferts, il est déjà champion d’Europe après avoir terminé en tète des clubs ayant le plus dépensé au cours du marché estival. Mais le projet PSG voit beaucoup plus loin que ça. Un stade plus conforme à ses ambitions, plus commercial, ainsi qu’un développement express de son marketing, le projet PSG est géré comme une entreprise ambitieuse. Pour cela, le PSG sait que la priorité numéro une, aujourd’hui, est de construire une grosse équipe capable de gagner des titres, facteur générateur d’une grande popularité en France et d’une visibilité accrue à l’étranger. Mais le PSG voit dans un horizon proche se profiler un obstacle ennuyeux : le fair-play financier. A partir de la saison 2013/14, l’UEFA devrait mettre en œuvre sa mesure imaginée fin 2009. Mesure pour le moins contraignante... « Les mesures de fair-play financier incluent une obligation pour les clubs, sur une période donnée d'équilibrer leurs livres de comptes. Selon ce concept, les clubs ne peuvent, de manière répétée, dépenser plus que les revenus qu'ils génèrent. Les clubs seront obligés d'honorer tous leurs engagements de paiement des transferts et des employés, et ce à tout moment. Les clubs à haut risque, qui outrepasseraient certaines mesures, auront également obligation de dévoiler les budgets correspondant à leurs plans stratégiques », annonce l’UEFA.
Un sponsoring extravagant pour équilibrer les comptes Comment répondre à cette exigence tout en garantissant les rêves de grandeur, en terme de grands joueurs, du club de la capitale ? Les dirigeants du PSG sont bien conscients que le club, tout grandissant qu’il est, ne génèrera pas 100 millions d’euros de bénéfices pouvant être réinjectés dans le marché des transferts dès la saison prochaine. Le PSG, malin, cherche donc tous les moyens pour contourner l’obstacle. Et l’annonce du jour, via l’AFP, en fait partie. En effet, une banque du Qatar envisagerait d’investir 400 millions d’euros sur 4 ans pour devenir le nouveau sponsor maillot parisien. Un sponsoring évidemment payé de manière extravagante mais qu’importe, puisque les liens entre les dirigeants parisiens et la banque qatarie sont évidents. Avec cette astuce, les « revenus » du club grimperaient de manière substantielle, permettant d’investir dans les futurs joueurs sans enfreindre la fameuse règle établie par l’UEFA.
L’UEFA avait prévu le coup Mais il se pourrait bien qu’il y ait un hic. En effet, pour prévenir ce type d’astuce, l’UEFA a prévu dans les mesures de fair-play financier que les rentrées d’argent des clubs licenciées doivent avoir une « juste valeur ». En d’autres termes, au moment de la présentation des comptes, l’UEFA fera le distinguo entre la valeur « inscrite » par le club pour un sponsoring et sa valeur « estimée ». Empêchant de fait l’inscription de montants farfelus. Manchester City, il y a un an, annonçait par exemple le tout nouveau naming de son stade, appelé l’Ettihad Stadium. Montant du sponsoring : plus de 100 millions de livres. Et à l’époque, déjà, cette fameuse précision de l’UEFA, appelée le « fair-value » posait problème. A voir néanmoins si l’UEFA se montrera intransigeante ou laissera passer ce genre de petites combines. Avec le risque d’en faire une jurisprudence...