Contraint d'affronter Aubervilliers dimanche moins de trois jours avant son match de Coupe de la Ligue contre Guingamp, Paris s'estime lésé car le règlement impose 72 heures de repos entre les matches. A se demander à quoi servent les lois du foot français...
Trois jours. C'est le minimum syndical auquel ont droit les clubs entre deux matches en France. Pourtant, le PSG devra affronter Aubervilliers dimanche soir (20h45) pour le compte des 32èmes de finale de la Coupe de France, avant de se déplacer à Guingamp le mercredi pour les 16èmes de finale de la Coupe de la Ligue. En cause, la volonté du diffuseur du match, Eurosport, de vouloir retransmettre ce derby francilien le dimanche pour des raisons d'audience. Une demande auxquelles les instances du football français n'ont pas jugé bon de s'opposer.
Une fête gâchée
Les dirigeants parisiens, soutenus par ceux d'Aubervilliers, ont donc dénoncé cette situation, et avaient même menacé d'envoyer l'équipe de CFA. Cette menace écartée, ils justifient leur opinion par les difficultés entrainées pour la gestion de l'effectif et l'organisation du match, alors que Paris a déjà accepté d'inverser l'ordre de la rencontre pour qu'Eurosport puisse profiter des facilités du Parc des Princes. Le PSG va néanmoins devoir se plier à contrecoeur aux décisions de la FFF. Mais au-delà du pouvoir des diffuseurs, dont on sait, ne soyons pas naifs, que les souhaits passent généralement en priorité, ne faut-il pas revoir un règlement peut-être inadapté aux contraintes du football ultra-médiatisé du XXI siècle? Paris aurait-il du aller jusqu'au bout de sa démarche, comme l'OM qui n'avait pas hésité à envoyer son équipe réserve jouer un match de Ligue 1 au Parc des Princes en 2006?
Faut-il revoir la règle des trois jours de repos?