Vente OM : La catastrophe évitée avec McCourt
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

En 2016, l’Olympique de Marseille changeait de main avec l’arrivée de Frank McCourt à sa tête. Depuis, ce dernier a parfois fait l’objet de critiques, et certains supporters se sont mis à rêver d’une arrivée de l’Arabie saoudite pour entrer dans une nouvelle ère. Mais alors que Bordeaux a sombré et que l’OL est aujourd’hui en grand danger, le journaliste Alexandre Jacquin se satisfait de voir l’homme d’affaires américain à Marseille.

C’est un coup de tonnerre dans le football français. Malgré les sorties rassurantes de John Textor concernant la santé financière de l’Olympique Lyonnais, la DNCG en a jugé autrement en rétrogradant le septuple champion de France en Ligue 2. Si ce dernier a fait appel, l’avenir s’annonce très incertain pour l’OL. Du côté de Marseille, on assiste à ce feuilleton avec soulagement grâce à la présence de Frank McCourt, un repreneur qui a permis au club phocéen d’avoir une stabilité financière depuis son rachat en 2016.

« Parfois, il faudrait pourtant se poser quelques instants, garder la tête froide, observer la concurrence »

Chef du service des sports de La Provence, Alexandre Jacquin a profité d’une tribune pour saluer la présence de Frank McCourt dans la cité phocéenne et dresser un parallèle avec les situations traversées par les Girondins de Bordeaux et l’OL, et ce alors que l’homme d’affaires américain n’a pas toujours échappé aux critiques des Marseillais. « Parfois, il faudrait pourtant se poser quelques instants, garder la tête froide, observer la concurrence et rendre à César ce qui lui appartient en remerciant Margarita Louis-Dreyfus d'avoir choisi Frank McCourt comme acheteur en 2016, savoure le journaliste. Que serait devenu l'Olympique de Marseille si elle avait préféré le projet de Gérard Lopez, dont on constate ce qu'il a donné aux Girondins de Bordeaux, écurie historique désormais en National 2 et régulièrement menacée de disparition pure et simple ? On en a vu d'autres des repreneurs promettant monts et merveilles aux supporters du club qu'ils viennent de rafler, sans apporter les garanties nécessaires à sa pérennité. Dernier en date : John Textor à Lyon. »

« McCourt mérite un peu plus de respect et de reconnaissance »

« Les fidèles du Vélodrome, comme les amoureux de l'OM éparpillés dans l'Hexagone, en Europe et sur la planète, devraient donc s'estimer heureux de voir que leur institution fétiche appartient à un actionnaire rigoureux, qui ne les a jamais abandonnés, même dans les périodes compliquées. Un gage de sérieux bienvenu à une époque où la monnaie est loin de couler à flots dans le football français », poursuit Alexandre Jacquin, profitant de son billet d'humeur pour démonter les rumeurs de rachat de l’OM par l’Arabie saoudite : « On les entend souvent brailler, se plaindre et rêver d'un propriétaire qui dépenserait encore davantage d'argent personnel pour l'OM. On lit, depuis plus de cinq ans, leurs scénarios imaginaires de vente et leurs théories abracadabrantesques de reprise en main cachée par l'Arabie saoudite. Plus c'est gros, plus ça passe dans le pitoyable univers de la fake news, de la mythomanie et du complotisme qui gangrène les réseaux sociaux. »

Et de conclure : « Le Bostonien n'a évidemment pas la capacité d'investir aussi massivement que le Qatar au PSG. Il a aussi fait (et cautionné) quelques erreurs de casting, mais il mérite un peu plus de respect et de reconnaissance. Il ne jette pas les dollars par les fenêtres, demande (logiquement) des comptes à Pablo Longoria et récupèrera peut-être sa mise un jour, s'il décide de s'en aller. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Il est un pilier solide et stable, à l'inverse de beaucoup d'autres patrons extravagants du monde du ballon rond. On se plaint toujours de ce qu'on a mais l'herbe est rarement plus verte ailleurs ».

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