Ruslan Malinovskyi et son épouse se sont emportés au lendemain du match opposant l’OM à Clermont (2-0). Un commentateur étranger suscite en effet la polémique après avoir notamment qualifié le milieu offensif ukrainien de « Russe », alors que la guerre continue de faire rage dans le pays natal du joueur, près d'un an après le début de l'invasion russe.
Ruslan Malinovskyi n’aura pas mis longtemps avant de parfaitement s’intégrer dans le système l’OM. Depuis son arrivée en provenance de l’Atalanta, l’international ukrainien a participé à 8 rencontres sous le maillot phocéen, avec un total de deux buts, dont une réalisation face au PSG (2-1) encore dans toutes les mémoires marseillaises. Ce samedi, Igor Tudor avait donc décidé de faire à nouveau confiance à Ruslan Malinovskyi pour affronter Clermont.
La colère du clan Malinovskyi
Diffusée à l’international, la rencontre fait aujourd’hui l’objet d’une polémique. Les commentateurs de BeIN SPORTS Mena ont en effet qualifié l'Ukrainien de « Russe » et se sont lâchés au moment d’un coup franc tiré par la recrue hivernale de l’OM. « Le ballon est presque arrivé à Moscou, il ressemblait à un Spoutnik », a lâché l’un d'eux, relayé par RMC. Une sortie qui a forcément fait réagir Ruslan Malinovskyi et son entourage, alors que la guerre continue de faire rage en Ukraine, près d'un an après le début de l'invasion russe.
What's up, @PhilSchoen, @beINSPORTSUSA'
— Ruslan Malinovskyi (@malinovskyi18) February 12, 2023
« Ces personnes incompétentes ne devraient pas faire de commentaires sur de tels matches »
« Quoi de neuf Phil Schoen et Bein Sports USA ? », a réagi Malinovskyi sur son compte Twitter, tandis que sa femme a haussé le ton sur Instagram. « WTF ?? Russe ?? Ces personnes incompétentes ne devraient pas faire de commentaires sur de tels matches... Une honte », a-t-elle lâché, avec emoji de dégoût. À son arrivée à l’OM, Ruslan Malinovskyi s’était prononcé sur son engagement dans le contexte actuel. « Ma mère et mon frère sont encore en Ukraine, je prends des nouvelles tous les jours », confiait le milieu offensif de l’OM, premier joueur du pays à disputer un match officiel avec le club phocéen. Celui-ci avait d’ailleurs rapidement rencontré des enfants ukrainiens et leurs familles, réfugiés à Marseille : « C'était un geste très important pour moi. J'étais content de rencontrer des concitoyens, dont un soldat qui se soigne ici à Marseille. Ce n'était pas une année facile, comme je l'ai dit. Il y a eu le match en Ligue Europa contre l'Olympiakos et le matin même, les bombardements ont commencé. Le coach m'a demandé si je me sentais de jouer. J'ai dit oui, car si je peux apporter de la joie à mes amis, aux personnes qui me soutiennent depuis l'Ukraine, je le fais. J'ai beaucoup d'amis là-bas qui se retrouvent en pleine guerre. Si je peux leur apporter de la joie en jouant pendant une heure et demie, c'est très important. Nous sommes ukrainiens, nous sommes forts et nous devons affronter cette situation dans l’unité. »