Polémique : L’OM «met en danger» un joueur du PSG, il sort du silence
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

C'est probablement l'un des faits de jeu qui a fait la différence lors du Classique au Vélodrome. En effet, après 20 minutes de jeu, Amine Harit est expulsé pour une semelle sur le torse de Marquinhos. Un carton rouge qui semble assez sévère, mais à l'issue de la rencontre qui a vu le PSG s'imposer largement contre l'OM (3-0), Monsieur Letexier est venu justifier sa décision.

Dimanche soir, l'OM recevait le PSG au Vélodrome pour un Classique très attendu, notamment côté Marseillais puisque sur le Canebière on se prenait à rêver de concurrencer les Parisiens dans la course au titre. Cependant, les joueurs de Roberto De Zerbi ont rapidement déchanté encaissant un but après seulement six minutes de jeu. Joao Neves a effectivement ouvert le score puisque le PSG a déroulé pour s'imposer 3 à 0. Néanmoins, un fait de match est vivement critiqué à savoir l'expulsion d'Amine Harit à la 20e minute de jeu pour une semelle sur Marquinhos. Un carton rouge vivement commenté, mais à l'issue de la rencontre, Monsieur Letexier est venu s'expliquer.

Monsieur Letexier sort du silence

« Je vois Amine Harit arriver avec la jambe tendue en direction du torse de son adversaire. C’est le premier élément que je distingue à vitesse réelle. Dès le départ, j’ai le sentiment que ce geste met en danger l’intégrité physique de son adversaire. Je prends malgré tout le temps de la réflexion. Très rapidement, Marquinhos enlève son tee-shirt et je vois la trace des crampons au niveau du sternum. Ces deux éléments, à la fois ce que j’ai perçu à vitesse réelle et les conséquences du geste, qui me décident à exclure monsieur Harit. J’ai la volonté de confirmer ma vision à vitesse réelle avec la conséquence du geste, c’était important pour moi. Je sais par expérience que ce type de gestes, quand ils sont commis, génèrent forcément une conséquence sur le corps de l’adversaire. Si je dois juger de la mise en danger de l’intégrité physique de l’adversaire, je dois voir l’endroit du contact et si les conséquences sont visibles. On est particulièrement vigilant parce que c’est notre travail de protéger les joueurs. La mise en danger de l’intégrité physique de l’adversaire, même lorsqu’elle n’est pas générée par une action délibérée et volontaire du joueur, mérite une exclusion. Le caractère délibéré du geste ne change en rien la sanction disciplinaire qui doit être donnée », confie l'arbitre de ce Classique au micro de DAZN, avant de poursuivre.

«La mise en danger de l’intégrité adversaire est là»

« Sur chaque situation de rouge notamment, l’assistance vidéo regarde. Là, le VAR ne considère pas que ma décision est une erreur manifeste. Au contraire, ils me confirment qu’il y a contact de la semelle au niveau du torse, avec un angle qui n’a pas été diffusé par la réalisation, qui permet de voir le duel de profil. Sur l’arrêt sur image qui m’a été fourni a posteriori, on constate clairement le contact de la semelle au niveau du sternum. Je ne pouvais pas en douter puisque j’ai vu les conséquences du geste. Je sais que ma décision va avoir un impact mais je fais mon travail. Si je dois être courageux en prenant des décisions logiques, je dois le faire. La mise en danger de l’intégrité d’un adversaire est là, avec une jambe tendue, sur le torse, avec une trace comme ça, j’ai du mal à considérer qu’on me dise que l’intégrité physique de l’adversaire n’est pas en danger. Entre un joueur qui joue le ballon du pied et l’autre qui le joue avec le torse, je sais qui est le plus en danger. Je cherche juste à justifier ma décision », ajoute François Letexier.

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