«Les larmes aux yeux», les bizutages qui dérapent à l’OM
Thibault Morlain -
Journaliste
Après s’être essayé à différents sports, Thibault se tourne vers une carrière de footballeur amateur. Au moment de faire un choix entre devenir footballeur professionnel et journaliste, les qualités ont fait pencher la balance d’un côté. Le voilà désormais au sein de la rédaction du 10 Sport, après un diplôme obtenu à l’Institut International de Communication de Paris.

Aujourd'hui en Grèce, Mathieu Valbuena sera resté 8 saisons du côté de l'OM. Pour l'international français, ça avait commencé en 2006, débarquant alors en provenance de Libourne-Saint-Seurin en National. Valbuena découvrait à cette occasion un tout nouveau monde et ça n'a pas été facile, en raisons notamment des bizutages à répétition de ses coéquipiers.

Si les fans de l'OM lui en veulent aujourd'hui, à cause de son choix de rejoindre l'OL, Mathieu Valbuena a tout de même fait les beaux jours du club phocéen. Cette histoire d'amour aura duré pendant 8 saisons. Tout a débuté en 2006 quand Valbuena est arrivé tel un inconnu de National, du club de Libourne-Saint-Seurin. Dans un entretien accordé à Carré, l'ancien Olympien s'est d'ailleurs rappelé de ses premiers pas à Marseille et surtout des problèmes qu'il a pu rencontrer avec les bizutages.

« Une dure période

Dans le vestiaire de l'OM, on n'aurait pas été des plus tendres avec Mathieu Valbuena. « Franck (Ribéry) c’était quelqu’un qui aimait bien faire des bizutages, qui aimait bien rigoler. Moi je viens comme un pauvre inconnu. Ça a été une dure période, j’ai trouvé que ce bizutage qui a été souvent sur moi à beaucoup de reprises. Ça a été dur à accepter. J’ai une grande responsabilité, à un moment donné, je n’ai pas dit stop à tout ça. A un moment donné, il faut être plus strict et dire c’est la dernière fois. Mais c’est difficile quand tu arrives, tu ne peux pas te mettre dans des problèmes. Je ne savais pas comment faire, j’ai subi un peu les choses. Ces bizutages m’ont appris à me dire ce que c’est un vestiaire, la concurrence », a d'abord raconté Valbuena.

« D'avoir à répétition ça, je n’étais pas prêt »

L'ancien joueur de l'OM a ensuite ajouté : « C’était du simple prendre ma voiture et la déplacer, me mettre du Musclor dans mon caleçon, me mettre mes chaussures tout en haut et faire plein de lacets dont j’arrive en retard à l’entraînement et je me fais engueuler. Je ne savais pas comment réagir. Je ne savais qui c’était, tu ne peux pas accuser quelqu’un à chaque fois. J’avais fait part de cela à José Anigo, j’étais même allé dans son bureau presque avec les larmes aux yeux. Il m’a beaucoup aidé. (…) C’est allé jusqu’au harcèlement ? Non, pas harcèlement. Ils ne sont pas là à me faire l’oeil au beurre noir. Mais c’est vrai que d’avoir à répétition ça, je n’étais pas prêt. Mais ma responsabilité c’est que je n’ai pas dit stop à tout ça ».

Articles liés