OM : les nouveaux enseignements d’Elie Baup
La rédaction

Près de deux semaines après son arrivée sur le banc de l’Olympique de Marseille, Elie Baup a pu donner plusieurs indications sur ce que sera le style de son équipe pour la saison à venir. En attendant le retour des internationaux au club, voici un premier aperçu de ce nouvel OM dirigé par l’homme à la casquette.

Deux matchs amicaux, un nul et une défaite. Parler de Bilan serait bien évidemment précoce pour Elie Baup à la tête de l’OM, mais en dépit des nombreuses absences qui ont contraint l’entraîneur phocéen à revoir ses plans, plusieurs constats se dégagent. Après être revenue sur le fil face à Sion lors de la première rencontre (1-1), la formation olympienne s’est inclinée vendredi soir face au Benfica Lisbonne (0-2) sans peser bien lourd. Alors que les internationaux ne sont toujours pas revenus (Mandanda, Diarra, Valbuena…) et que l’infirmerie ne connait pas de répit pour certains éléments majeurs (Diawara, Fanni), Elie Baup a composé avec les moyens du bord. Et cela n’a pas été suffisant…

Alou Diarra devrait peser Largement dominé au milieu du terrain, l’ancien technicien toulousain devrait logiquement s’appuyer sur l’expérience et la puissance d’Alou Diarra cette saison. L’international tricolore, qui a affiché un visage plutôt rassurant durant l’Euro avec l’équipe de France, aura à cœur de prendre sa revanche sur l’exercice passé où il n’est pas parvenu à se montrer plus régulier et tranchant que ses coéquipiers. Reste à savoir qui sera en mesure de l’épauler dans l’entrejeu phocéen, puisque Stéphane M’Bia devrait compenser la blessure de Diawara en charnière centrale et que Benoît Cheyrou n’a pas été bon contre les Portugais, en provoquant notamment le penalty sur l’ouverture du score. Une chose est sûre, Diarra aura une carte des plus importantes à jouer lors de son retour.

Toujours une « Rémy-dépendance » ? Il a marqué face à Sion après être entré en cours de jeu, et sa sortie sur blessure vendredi soir a coûté cher à l’OM qui n’a pas pesé contre Benfica. Loïc Rémy reste à l’heure actuelle l’atout offensif numéro un du club phocéen, et Elie Baup se retrouve confronté au même problème que Didier Deschamps : comment briser cette Rémy-Dépendance ? Pour le moment, impossible de dire si Andre-Pierre Gignac, titulaire lors du dernier match, retrouvera un jour son meilleur niveau. Le nouvel arrivant Florian Raspentino (ex-Nantes) n’a pas encore eu le temps de prendre ses marques, et Baup doit surtout compter sur ses plus jeunes éléments pour tenter de faire oublier l’importance de Rémy sur le front de l’attaque

Place aux minots « L’adversaire était de niveau supérieur mais on a essayé de jouer avec nos qualités et on a encore fini avec beaucoup de jeunes. Il y a beaucoup de volonté mais quand on a des joueurs sur le terrain qui sont nés en 1994 ou 1995 face à des adversaires plus expérimentés et plus matures, c’est difficile mais ils ont essayé de lutter et de montrer de bonnes choses. C’est un apprentissage presque trop rapide de passer de la CFA 2 à une équipe de Ligue des Champions. Il y a un décalage important mais ça leur apprend aussi beaucoup », expliquait Baup après la rencontre. Avec des moyens relativement limités sur le marché des transferts, l’ancien Bordelais ne fera pas des miracles et devrait compter sur certains grands espoirs du club (Gadi, Omrani, M’Bow…) comme il le laisse entendre dans son discours. En attendant de compter l’ensemble de son effectif pour les rendez-vous à venir, il va devoir répéter ses gammes avec ses joueurs à l’entraînement et faire en sorte que l’OM soit fin prêt pour la reprise du championnat le 12 août prochain…avec les moyens du bord.

Par Guillaume de Saint Sauveur