LOM pense au titre mais
La rédaction

?ne veut pas le dire trop fort. Quelques semaines en arrière, joueurs et dirigeants marseillais promettaient de ne plus penser aux trophées et optaient pour une vision à très court terme. Mais après quatre victoires consécutives, l'évidence est là.

Une humiliation infligée au PSG au Parc des Princes (0-3), quatre victoires consécutives en championnat et une 4e place à seulement 3 points de Bordeaux (avec un match en plus), Marseille a bien eu du mal à tenir dimanche soir son discours modeste des dernières semaines. Bombardés de questions tournant autour du titre à nouveau envisageable, les Phocéens ont tenté de maîtriser leur euphorie, Didier Deschamps en tête : «On savait que cette équipe avait de la qualité, mais elle a eu du mal à avoir de la continuité lors de la première partie de saison. C'était dû en grande partie aux blessures de joueurs importants (Lucho, Niang). Là, il y a une idée commune, mais attention, ça reste fragile.»

Mais même cet habile communicant s’est laissé aller à évoquer à demi-mots le titre : «Vu que Bordeaux n'a pas joué ce week-end, si je fais comme Claude Puel évidemment, on se rapproche du leader... (sourire). Devant, tout le monde prend des points, ça cavale sec. Si j'ai bien écouté Loulou (Nicollin), Montpellier croit aussi au titre. Alors, si Loulou le dit..

D’autres se sont montrés plus explicites, à commencer par Mathieu Valbuena : «On est à l'OM, c'est obligé d'avoir ça dans la tête.» D’autant que son président ne souhaite pas autre chose. «On va tout faire pour arracher un trophée. Quand on voit la manière avec laquelle nous avons dominé cette rencontre avec sérénité et confiance, on peut espérer. On n’a renoncé à rien. Nos ambitions de début de saison sont toujours valables et validées», assure Jean-Claude Dassier resté à Marseille en forme de solidarité avec ses supporters.

Marseille n’aura donc pas tenu très longtemps la tactique bordelaise. La saison dernière, les Girondins avaient obstinément refusé de parler du titre avant le mois de mai, frisant parfois le ridicule. Ce profil bas gagnant ne convient pas aux Marseillais dont le naturel est revenu au triple galop.