Lille : Les vraies raisons de laffaire Landreau
La rédaction

Mickaël Landreau et le LOSC ont mis fin au contrat qui les liait le 7 décembre. Au début obscures, les raisons de cette rupture commencent à se faire plus limpides. Voici les dessous de cette affaire.

L’affaire Landreau est presque devenue un roman au fil des jours. Du 7 décembre à aujourd’hui, des choses ont changé.

Chronique d’une rupture annoncée

Mickaël Landreau, d’habitude très professionnel, avait laissé transpirer ses premières paroles de lassitude suite à la défaite contre l’OM (0-1), une rencontre où le désormais ex-gardien lillois avait réalisé une triple parade de grande classe. « Quand on perd 1-0, faire des arrêts ne sert pas à grand-chose… », avait-il déclaré à la fin de la rencontre. Puis, Mickaël Landreau avait poursuivi sa complainte dans la presse, à l’heure d’évoquer le rôle du gardien de but dans les résultats d’un club. « On est devenu en effet des produits de consommation que l’on jette facilement !Comme la base médiatique c’est le sensationnel, on est les premiers visés. Soit on est encensés, soit descendus en flamme. » ajoutait l’ancien portier du FC Nantes. Puis, tout s’est accéléré quand RMC a évoqué le départ de Mickaël Landreau à la trêve hivernale, le 6 décembre au matin.

Explication par médias interposés

Le soir, on apprenait la rupture de son contrat d’un commun accord avec Lille via l’Equipe. Le lendemain, le 7 décembre, le LOSC officialisait la nouvelle dans un communiqué factuel. Et Mickaël Landreau prenait la parole lors d’une conférence de presse dans l’après-midi pour s’expliquer. Sa relation houleuse avec Rudi Garcia avait été évoquée dans les médias. « Avec le coach, j'ai toujours été sincère et je lui ai toujours dit ce que je pensais. Dans toute relation, le tout blanc ou le tout noir, ça n’existe pas (...) Il m’a dit que je n’étais plus dans le projet. J’ai pris acte. », avait expliqué le natif de Machecoul (44). Le 10 décembre, Michel Seydoux, mécontent des paroles de son ancien gardien, prenait la parole en conférence de presse, lui aussi. « Il a décidé de ne plus être dans le projet du club. Quand quelqu'un me vient me dire ça alors qu'il avait annoncé qu'il était venu ici pour terminer sa carrière, il y a un problème, une incohérence » avait déclaré le président lillois qui avait organisé une réunion le jour du départ de Mickaël Landreau, pour parler de son comportement au sein du club.

Frédéric Paquet, nerf de la guerre

Dans France Football de ce mardi, on apprend des détails supplémentaires sur le roman de la semaine. L’homme qui serait au centre de toute cette affaire serait Frédéric Paquet, le directeur général adjoint du LOSC, dont on sait que les relations avec Mickaël Landreau étaient devenus tendus ces derniers jours. Mais cet antagonisme est né quelques mois en amont, lorsque le 3e gardien de l’équipe de France a négocié sa prolongation de contrat. Selon l’hebdomadaire, la discussion s’est déroulée au début de l’année 2011, suite au doublé coupe-championnat. Lorsque Mickaël Landreau a prolongé jusqu’en 2014, il aurait demandé à poursuivre son aventure au sein du club quand l’heure de la retraite sonnerait. Le désaccord entre les deux parties aurait porté sur un poste visé par le portier lillois de l’époque, mais qui appartient à Frédéric Paquet. D’où l’inimitié entre les deux hommes. Le président Seydoux a choisi son camp lui aussi. « Mais quand on touche à Frédéric Paquet, on touche au club. C'est pareil si on attaque Rudi Garcia. Et c'était pareil pour Mickaël Landreau quand il était au club. », quitte à en rajouter une couche sur les ondes d’RMC. « Je laisse libre les gens de penser ce qu’ils veulent, et je considère que Landreau a mis en scène son départ », s’est expliqué Michel Seydoux qui n’a pas aimé la sortie de Landreau alors que les deux parties s’étaient promises de respecter le silence dans les médias. Mais dans ce bras de fer, les joueurs du LOSC n’ont pas vraiment réagi, sauf Florent Balmont, proche de Landreau : « Un joueur important comme ça qui part, c’est dommageable. On fait avec ». Fin de l’histoire ?