«Ils ne sont pas descendus du bus». Cette image a fait le tour du monde. Le 20 juin 2010, l'équipe de France faisait grève de l'entraînement en contestation à la décision de la FFF d'exclure Nicolas Anelka du groupe pendant la Coupe du monde. Didier Deschamps aurait été mis au courant de cette grève, mais n'a pas levé le petit doigt. Ce que lui reproche Daniel Riolo au tribunal correctionnel de Paris ce jeudi.
La Coupe du monde 2010 est un point noir de l'histoire du football français. Et pour cause, outre l'élimination dès la phase de poules comme en 2002, c'est la grève des joueurs en pleine compétition due à l'exclusion de Nicolas Anelka de la part de la Fédération française de football suite à ses propos virulents, mais déformés envers l'ex-sélectionneur de l'équipe de France : Raymond Domenech.
«Ne pas avertir que la grève de Knysna allait se produire, je trouve ça grave»
Lorsque la colère montait au sein du groupe France, Didier Deschamps aurait eu vent de la grève des joueurs qui se préparaient. Mais il n'a informé personne. Une attitude condamnée par Daniel Riolo lors de son procès pour diffamation au tribunal correctionnel de Paris ce jeudi. « Il (Deschamps) m'avait téléphoné et avait eu des propos très virulents en 2015. Ne pas avertir que la grève de Knysna allait se produire, je trouve ça grave ».
«Cela m'avait valu des propos incendiaires au téléphone le lendemain»
L'éditorialiste de RMC, par le biais d'un discours rapporté par Le Parisien pendant l'audience, en a remis une couche après avoir évoqué le cas Karim Benzema au Qatar pour la Coupe du monde 2022. « Les affaires louches auxquelles j'ai fait allusion concernant Deschamps ? La première fois que j'avais dit ça, c'est quand on a appris qu'il était au courant pour Knysna. Pardonnez-moi de trouver ça louche qu'une figure du football français ne dise rien alors qu'il était au courant du scandale. La première fois que j'ai tenu ces propos, c'était en 2015 et cela m'avait valu des propos incendiaires au téléphone le lendemain ».