Journaliste sur France 5, Mohamed Bouhafsi a grandi à Saint-Denis à deux pas du Stade de France. Ecrin où la légende de Zinédine Zidane s'est écrite un soir d'été 1998, en finale de la Coupe du monde face au Brésil. Une soirée où la fraternité à régné dans les rues de France et qui a profondément marqué le journaliste.
Lorsque le mot banlieue apparaît dans l’actualité, ce n’est pas souvent pour les bonnes raisons. Mais selon Mohamed Bouhafsi, « la banlieue c’est aussi le paradis », du nom de son documentaire diffusé sur France 2 mardi soir. L’occasion pour le journaliste de présenter l’ambiance fraternelle qui règne dans ces quartiers et d’exposer sa propre expérience. Originaire de Saint-Denis, Bouhafsi a grandi en suivant les exploits de Zinédine Zidane, notamment durant la Coupe du monde 1998. En inscrivant un doublé face au Brésil, le Français d’origine algérienne était devenu un symbole pour bon nombre de jeunes.
L'anecdote qui a ému Zidane
« Zidane est comme un père de substitution. C’est mon héros. J’adorais le football. Après la demi-finale France-Croatie, pour la première fois, on pouvait s’identifier à quelqu’un qui réussit. Après le doublé de Thuram, je suis sorti dans la rue et je cherchais Zidane. Ma mère a eu la chance de raconter cette anecdote à Zidane et il avait les yeux rouges » a confié Bouhafsi sur le plateau de C à Vous.
« On était tous des Zidane »
Aujourd’hui, Bouhafsi regrette cette époque révolue, celle que l’on a appelé Black-Blanc-Beur. « C’était la mode où les gens d’origine maghrébines rentraient plus facilement en boîte de nuit. Ce jour-là n’a pas duré. C’est la première fois où il y avait une sorte de communion. J’habitais à 300m du Stade de France. On n’avait pas les moyens d’aller au Stade de France, mais on avait l’impression que l’on faisait bloc, qu’on était tous des Zidane » a lâché le journaliste sur France 5.