«J'avais demandé sa démission», Le Graët s’est fait trahir
Jules Kutos-Bertin -
Journaliste
Tout petit, je m’étais promis d’avoir un métier en accord avec le football. Très vite, j’ai pris conscience que mes pieds ne suffiraient pas pour m’emmener là où je le voulais alors le journalisme est devenu une évidence.

Désormais visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel, Noël Le Graët voit sa situation se compliquer de jour en jour. Alors qu’une réunion se tiendra au Comex jeudi, Eric Borghini, membre du Comité et président de la Ligue Méditerranée, a expliqué ce qu’il avait dit au dirigeant breton.

Ce mardi, Noël Le Graët a vu sa situation se compliquer un peu plus. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour harcèlement moral et sexuel, ce qui vient ternir un peu plus son cas, même si Le Graët continue de démentir les multiples accusations dont il fait l’objet. Depuis la semaine dernière, sa situation avec la FFF est la même : il a été mis en retrait de ses fonctions de président.

«S'il l'avait fait, il aurait les mains libres»

Un élément qui sera forcément abordé jeudi alors qu’une nouvelle réunion se tiendra au Comex. Eric Borghini, le président de la Ligue Méditerranée et membre du comité, a d’ailleurs été très clair sur les mots qu’il avait tenus il y a quelques jours. « J'avais demandé la démission de Noël la semaine dernière. S'il l'avait fait, il aurait les mains libres pour assurer sa défense. Là, c'est un élément supplémentaire à charge. Au comex de jeudi, cela va être à l'ordre du jour. Maintenant, on est passés à la vitesse supérieure », a déclaré Borghini au quotidien L’Équipe

«On ne peut pas démissionner le président»

Néanmoins, le Comex n’a pas toutes les possibilités, y compris pour l'avenir de Noël Le Graët. « Juridiquement, on ne peut pas démissionner le président, voter une motion de défiance ou de censure. La balle est donc dans son camp. C'est à lui de prendre ses responsabilités. Le seul moyen de le forcer, c'est de démissionner en bloc. Mais cela serait fort de café, au moment où le football français ne s'est jamais aussi bien porté, sportivement et économiquement, qu'on en arrive là. On devrait être en train de faire la fête », déplore le dirigeant français.

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