Gourcuff, Ribéry, Toulalan : Domenech en rajoute une couche
La rédaction

Après la publication de son livre, « Tout seul », Raymond Domenech a de nouveau égratigné certains de ses anciens joueurs. De Yoann Gourcuff à Franck Ribéry en passant par Jérémy Toulalan ou Florent Malouda, tout le monde en prend pour son grade.

« Ribéry veut être Zidane mais il n’en a pas les moyens » Raymond Domenech acte II. L’ancien sélectionneur des Bleus n’a pas sa langue dans sa poche et poursuit ses mises au point après la sortie de son ouvrage, mercredi. Franck Ribéry n’est évidemment pas épargné. « Franck, c’est une lente dégradation, confie Domenech au Nouvel Observateur. Ses blessures, Zahia… Tout ça, petit à petit, a fait qu’il s’est perdu dans des revendications, liées notamment au statut de capitaine. D’ailleurs, ça va être le problème à régler pour Didier (Deschamps). Il veut être Zidane, le meilleur joueur, celui dont on parle. Oui, mais il n’en a pas les moyens. C’est un bon joueur, mais sûrement pas un capitaine… Le problème, c’est qu’il est buté. Il m’a usé. Van Gaal au Bayern de Munich pensait la même chose : c’est épuisant de le gérer. »

Domenech refuse d’aider Gourcuff Autre joueur à se faire tailler un costume : Yoann Gourcuff, victime de sa notoriété. Pour l’ancien boss de l’équipe de France, le milieu lyonnais aurait cependant du se faire justice lui-même : « Yoann, c’est le mec qui n’a rien à faire dans ce monde-là. C’est un mec bien élevé, intelligent, et qui a un sens du collectif au-delà de la normale. Il était en complet décalage. Il a été victime de sa notoriété, il a suscité des jalousies. Mais lui n’y était pour rien. Le problème, c’est qu’à un moment, on ne peut pas continuer à faire le gentil garçon. Il faut un électrochoc. Lui pense que j’aurais dû l’aider. Je lui dis : eh bien non, ce n’est pas à moi de t’aider. Si tu n’es pas capable d’affronter les mecs et de t’imposer, comment veux-tu qu’on fasse ? »

« J’en veux à Malouda, Toulalan, Govou » L’ancien coach de l’équipe de France ne s’est également pas montré tendre avec des joueurs, qui lui étaient chers. Selon lui, ils auraient dû le prévenir de ce qui se tramait lors du Mondial sud-africain. « J’en veux particulièrement aux joueurs qui m’étaient proches, s’insurge-t-il. Je leur en veux presque plus. Il y a des mecs pour qui je me suis battu, pour qui j’en ai pris plein la gueule afin de les mettre dans l’équipe et ils n’ont pas eu le courage de venir me parler (…) Des mecs comme Malouda, comme Toulalan, comme Govou qui ont été massacrés par la presse et moi à travers eux, moi pour eux. Que ces gens-là n’aient pas eu le courage de venir me dire : « Coach, voilà ce qui est en train de se préparer, on n’est pas tout à fait d’accord mais on ne sait pas comment faire, est-ce que vous pouvez y réfléchir ? » Avec ceux-là, je me suis planté, c’est vrai. »

Par Thomas Figueiredo