Toujours au contact du monde professionnel (il s’entraîne avec Arsenal) Robert Pirès part à la rencontre du monde amateur avec PMU pour l’opération « Shoot and Go to London », un concours de photo adressé aux clubs de foot amateurs (du 27 mars au 21 avril). Pour Le 10 Sport, l’ancien international français est revenu sur la prestation des Bleus face à l’Espagne mardi soir.
« Shoot and Go to London » met en avant les valeurs du sport. C’est toujours essentiel dans le monde du foot ?
C’est primordial, pour créer un lien entre les deux mondes, amateur et professionnel. L’opération de PMU m’a beaucoup plu. Ça me permettait d’aller vers un club amateur, de m’entraîner avec eux, de passer du temps avec l'équipe et de jouer un match.
Quelle surprise avez-vous réservé pour les vainqueurs du concours cette année ?
Le club amateur viendra chez moi à Londres. Il y aura un entraînement, un match, puis la petite cerise sur le gâteau sera d’aller voir un match d’Arsenal à l’Emirates en VIP.
Pour revenir sur la défaite des Bleus face à l’Espagne (0-1), peut-on dire que l’équipe de France a raté le coche ?
Oui, vraiment. Il y avait la place pour arracher un nul, ce qui aurait été une excellente opération au classement. Il n’y a pas à rougir de cette défaite. Didier (Deeschamps) va en tirer de bons enseignements. La différence, c’était le réalisme. Si on avait marqué en premier, ce n’était plus le même match.
« Benzema est protégé, bien sûr »
1012 minutes sans marquer en Bleu pour Karim Benzema, cela devient inquiétant…
Il le sait, il est dans une situation délicate, compliquée. C’est notre attaquant numéro un et il est clairement en manque d’efficacité. Il est dans une mauvaise spirale mais un homme comme Deschamps est là pour le soutenir. C’est pour ça qu’il a décidé de le maintenir titulaire face à l’Espagne. Il a les occasions mais il faut absolument qu’il ait ce déclic de marquer.
Olivier Giroud ne méritait-il pas plus sa place à la pointe de l’attaque pour ce match ?
Peut-être de jouer un peu plus longtemps, ça c’est sûr (rires). Ce n’est pas une question de savoir s’il mérite ou pas. Les sélectionneurs ont dans leur tête une hiérarchie et celle-ci est établie. C’est lui le numéro 1 dans l’esprit de Didier Deschamps et c’est comme ça. Jusque-là, l’équipe de France gagnait… On verra pour le prochain match.
N’est-il pas protégé par son statut ?
Il est protégé, bien sûr. Il sait qu’il est numéro 1. Mais il a besoin du soutien de tout le monde, de Didier Deschamps, de ses coéquipiers et le déclic il l’aura. En tout cas, moi je crois en lui.
Sacha Nokovitch