Qualifiée pour les demi-finales de l’Euro Espoirs, l’équipe de France affronte l’Allemagne ce mercredi (21h). Un adversaire coriace, considéré comme l’un des favoris pour la victoire finale. Présentation.
Le parcours des Bleuets n’a pas été simple. Les coéquipiers de Mathys Tel ont disputé plusieurs matches très serrés. En ouverture de la compétition, la France a joué contre le Portugal, un gros morceau pour un match nul (0-0). Par la suite, le match contre la Géorgie, pourtant loin des Français sur le papier, s’est annoncé plus compliqué que prévu et sans deux buts survenus après la 85e minute de jeu, la France aurait perdu. Score final 3-2. Lors du dernier match de phase de poule, les Bleuets affrontaient la Pologne et ont beaucoup plus maîtrisé leur sujet avec une victoire 4-1. Enfin, en quart de finale, les Espoirs français se sont encore faits peur et comme face à la Géorgie, ils étaient menés 2-1 à quelques minutes de la fin du match, avant de marquer 2 buts en 2 minutes pour prendre l’avantage et gagner encore une fois 3-2.
Du côté de l’équipe allemande, la compétition est un fleuve jusqu’ici plus tranquille. En phase de poules, la Mannschaft a enchaîné 3 victoires : 3-0 contre la Slovénie, 4-2 face à la République Tchèque et 2-1 contre la belle équipe de l’Angleterre. Dans le premier match à élimination directe, l’Allemagne a vécu 120 minutes de folie face à l’Italie : 1-0 pour la Squadra Azzurra à l’heure de jeu, l’Allemagne marque 2 buts à la 68e et à la 87e avant d’encaisser un but sur coup-franc à la 96e minute. Pendant les prolongations, l’équipe d’Italie, à 9 contre 11, n’a pas résisté et a encaissé le but de trop à la 117e. Victoire 3-2 pour l’Allemagne.
Allemagne : Le joueur dont il faut se méfier
Les Allemands, favoris de la compétition, sont portés en attaque par le joueur de Stuttgart, Nick Woltemade. En 3 matchs, l’attaquant a marqué à 5 reprises et a délivré 3 passes décisives. Triplé lors du premier match, il a marqué lors de tous ses matchs et est impliqué sur 8 des 10 buts que son équipe a inscrit avec lui sur le terrain. Woltemade a déjà 2 titularisations avec les A en Ligue des Nations et il boucle une saison à 17 buts en 33 matchs. A 23 ans, ce géant de 1,98 m semble être le futur de la Bundesliga et il intéresse déjà des gros d’Europe, notamment l’Atletico de Madrid. Malgré sa taille, Woltemade a une technique hors du commun et une vitesse très intéressante. Les défenseurs français auront fort à faire pendant ce match et la menace Woltemade sera le principal danger.
France : Le joueur en forme
Avec leur résilience et leur aptitude à ne rien lâcher même quand le match semble scellé, les Bleuets ont un mental à toute épreuve, à l’image de la surprise française Djaouï Cissé. Quatrième meilleur buteur de la compétition avec 3 réalisations, le milieu de terrain rennais – Qui n’étati initialement pas sélectionné - a fait parler de lui. Lors des deux premiers matchs, il joue moins de deux minutes mais Baticle lui fait confiance contre la Pologne et l’aligne dans le 11 titulaire. Cissé marque un doublé et dans la rencontre suivante, en quarts, il égalise juste avant la pause. Tout comme Woltemade, Cissé présente une technique impressionnante pour sa taille (1,88 m). Offensivement comme défensivement, le jeune français formé à Rennes excelle. En plus de Cissé, la force offensive des Bleuets n’est pas à prouver, Mathys Tel et Thierno Barry qui se partagent les minutes et les buts à la pointe de l’attaque, Quentin Merlin, buteur face au Danemark, et les ailiers virevoltants Wilson Odobert, Loum Tchaouna, Jean Matteo Batoya et Félix Lemaréchal. La défense allemande n’a qu’à bien se tenir !
Les clés du match
Pour avoir sa place en finale, il va falloir imposer son style et être efficace. Malgré une possession à 60.5 % en moyenne, la France se fait souvent « peur », peu importe le style d’adversaire. La clé du match, côté français, sera à coup sûr l’efficacité devant le but. Sur ses 78 tirs depuis le début de la compétition, les Bleuets ont marqué à « seulement » 10 reprises. Côté allemand, c’est 12 buts en 60 tentatives, un bien meilleur ratio. Si la bande à Gérald Baticle semble mieux armée offensivement, il ne faudra pas gâcher les opportunités de scorer. Car en face, la machine allemande sait être impitoyable. Dans une formation hybride, entre un 4-2-3-1 et un 4-4-2, avec Woltemade en deuxième joueur offensif, l’Allemagne peut clairement poser des soucis au collectif tricolore, pas toujours souverain en contre.
Lors d’une rencontre amicale entre les deux équipes, en novembre dernier, le score était de 2-2. Mais les formations n’étaient pas du tout les mêmes, notamment du côté français qui évoluait dans une défense à 3. Galvanisés par leur victoire à l’arrachée contre le solide bloc danois, les coéquipiers de Quentin Merlin semblent dans d’excellentes dispositions psychologiques. Et la profondeur du banc français, qualitative malgré de nombreuses absences, peut faire la différence.
Par Laszlo AUBOURG