EDF : Ruffier et Deschamps de nouveau à la croisée des chemins
La rédaction

Toujours absent des plans de Didier Deschamps en équipe de France, Stéphane Ruffier ne perd pas l’espoir de séduire le sélectionneur national dans les mois qui viennent. D’autant que la santé générale des gardiens tricolore n’est pas au mieux. 

Ils s’étaient vaguement croisés à l’AS Monaco (entre 2003 et 2005) et Didier Deschamps n’avait pas osé faire confiance à Stéphane Ruffier. Il faut dire qu’à l’époque, le gardien tricolore avait à peine vingt ans et pouvait difficilement se faire une place alors que l’ASM vivait ses plus belles heures européennes sous la houlette de « la Desh ». Les choses ont désormais évolué, Ruffier est Stéphanois mais reste surtout l’une des références nationales à son poste depuis quatre ans. Et le natif de Bayonne (NDLR : comme Deschamps) entend bien retrouver le wagon bleu…

L’Euro est déjà digéré

Sélectionné à une seule reprise durant sa carrière (match amical en Norvège, en août 2010), Stéphane Ruffier faisait pourtant partie des prétendants sérieux pour le poste de numéro 3 en juin dernier pour l’Euro 2012. Mais Laurent Blanc, très attaché à Cédric Carrasso, n’avait pas revu ses plans en faveurs du portier de l’ASSE : « Je ne suis plus un enfant. Mon envie ne se résumait pas à ce grand moment ponctuel qu’est l’Euro, mais à intégrer le groupe France », explique Ruffier dans les colonnes de L’Equipe. Nouveau sélectionneur, nouvelle concurrence. Carrasso a été écarté, et son nouvel obstacle se nomme Mickaël Landreau : « « Micka », comme Cédric avant lui, ce sont des valeurs sûres du championnat », poursuit le Stéphanois qui compte bien faire valoir ses atouts auprès de Deschamps.

« C’est lui qui m’a donné mon premier banc… »

Après avoir débuté sous ses ordres, Stéphane Ruffier aimerait désormais offrir une nouvelle dimension à sa carrière en retrouvant le sélectionneur national à Clairefontaine le plus rapidement possible, comme à la belle époque du Rocher : « Outre le fait que nous sommes Bayonnais tous les deux, Didier Deschamps m’a connu à Monaco. C’est lui qui m’a donné mon premier banc, à seize ans, contre Libourne en Coupe de France. Il sait ce qu’il veut pour le bien de l’équipe de France ». Une manière d’approcher l’ancien entraîneur de l’OM par les sentiments ? Tous les moyens sont bons et Ruffier ne s’en cache pas, il dispose d’une véritable obsession de la compétition depuis le début de sa carrière.

Bien plus qu’un potentiel N°3 ?

Hugo Lloris au chômage technique avec Tottenham, Steve Mandanda peu rassurant depuis sa boulette monumentale à Valenciennes en championnat et Mickaël Landreau critiqué de toute part pour ses récentes sorties avec le LOSC… Les gardiens internationaux vivent un début de saison plutôt délicat dans leurs clubs respectifs. Une aubaine pour Ruffier, qui souhaiterait bien redistribuer les rôles en débarquant un jour chez les Bleus : « Ai-je plus un profil pour bousculer la hiérarchie que Landreau ? Je suis un compétiteur, qui aime le match et la pression. Cela me dessert-il pour l’équipe de France ? Non […] Je ne vais pas changer pour être numéro 3. Être ambitieux et vouloir s’arracher, peu importe la place, ne sont pas de mauvaises qualités », rappelle l’ange gardien des Verts. Didier Deschamps a finalement décidé de reconduire son trio initial pour le moment, mais le discours de son ancien protégé pourrait l’inciter à revoir ses plans dans les mois à venir. 

Par Guillaume de Saint Sauveur