Il y a près de 15 ans, l’équipe de France vivait une Coupe du monde cauchemardesque en Afrique du sud. Hormis les résultats catastrophiques et l’élimination dès le premier tour, c’est la tournure des évènements dramatiques qui reste dans la mémoire collective avec la grève d’entraînement en protestation à l’exclusion de Nicolas Anelka par la Fédération française de football. Sélectionneur des Bleus à l’époque, Raymond Domenech voulait partir en pleine compétition comme raconté par Djibril Cissé.
Le 20 juin 2010, l’équipe de France de football signait l’une des pires journées de son histoire avec une grève en pleine Coupe du monde en Afrique du sud. Le groupe tricolore avait décidé de faire grève suite à l’exclusion de Nicolas Anelka après le deuxième match perdu face au Mexique (0-2) en raison d’insultes supposément proférées par l’attaquant envers Raymond Domenech à la mi-temps de la rencontre en question. Des propos non confirmés qui avaient été relayés par le journal L’Équipe, le lendemain de la défaite : « Va te faire enc*ler, sale fils de p*te ». Une retranscription totalement fausse d’après certains membres du vestiaire de l’époque comme assuré par Eric Abidal.
«Raymond Domenech est mon top 2»
Capitaine d’une équipe de France qui refusait de s’entraîner, Patrice Evra et les tauliers du groupe rédigeaient une lettre que le sélectionneur Raymond Domenech était allé lire aux journalistes présents afin d’annoncer la grève des Bleus le 20 juin, avant le dernier match de poules perdu face à l’Afrique du sud (1-2). Après quoi, le patron de la sélection tricolore cherchait à quitter les lieux d’énervement comme l’a confié Djibril Cissé en interview pour L’Équipe en soulignant avant toute chose son affection pour le coach. « Raymond (Domenech) est mon top 2. Son frère m’avait entraîné chez les jeunes à Arles. Je jouais avec son neveu qui a eu un très grave accident. On a tissé des liens. On a aussi grandi ensemble entre l’équipe de France des moins de 20 ans, les Espoirs et les A ».
«J’ai été un des rares à aller le voir après dans sa chambre. Dépité, il faisait sa valise pour partir !»
« A Knysna, je ne suis pas fier de la grève, mais j’ai été un des rares à aller le voir après dans sa chambre. Dépité, il faisait sa valise pour partir ! On a parlé et il est peut-être resté à cause de mes mots. En 2008, il m’écarte aussi de l’Euro après le doublé de Bafé (Gomis) contre la Colombie (2-0). J’aurais fait pareil même si j’avais loupé la Coupe du monde. Le foot, ce n’est pas la charité ! ». a conclu Djibril Cissé, ex-international français qui effectuera son jubilé à l’Abbé-Deschamps ce mardi soir.