Deschamps sort enfin du silence et se lâche sur Benzema
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Près de trois mois après la finale perdue de la Coupe du monde, Didier Deschamps est enfin sorti du silence afin de passer en revue l'actualité brûlante du football français ces dernières semaines. Y compris le cas Benzema qui a largement fait parler. Et le sélectionneur des Bleus dément les accusations révélant que le staff a mal géré la blessure de l'ancien joueur de l'OL.

La prise de parole de Didier Deschamps était très attendue. Le sélectionneur des Bleus a décidé d'accorder une interview au Parisien ce samedi afin d'évoquer plusieurs cas brûlants, quasiment trois mois après la finale de la Coupe du monde, et à moins d'une semaine de l'annonce de sa prochaine liste. Deschamps n'a ainsi pas échappé aux questions sur Karim Benzema. Et pour cause, la blessure de l'attaquant du Real Madrid, et la façon dont il a quitté l'hôtel des Bleus, très tôt le matin en catimini, a largement fait parler. Des accusations sur le staff des Bleus ont même été faites puisque Karim Benzema aurait été en état de jouer plus tard dans la compétition. Mais Didier Deschamps s'offusque et rejette toutes les accusations, lâchant enfin ses vérités dans ce dossier.

«Il y a une seule vérité et Karim le sait bien»

« C’est nous insulter de dire ça. Dans chaque situation, il y a une seule vérité et Karim le sait bien. Karim nous a rejoints le 14 novembre après une période de semi-inactivité dans son club (son dernier match avec le Real Madrid remontait au 2 novembre face au Celtic, il avait joué 26 minutes). Il a suivi un programme individualisé, son retour à l’entraînement collectif a été décalé. Je n’avais pas, comme avec Raphaël (Varane) d’ailleurs, pour objectif à 100 % de le voir débuter le premier match face à l’Australie. Quand Karim s’est blessé, notre médecin l’a accompagné à la clinique Aspetar pour passer une IRM. Karim a transmis les résultats à quelqu’un qui le suit à Madrid et qui lui a également donné un avis. Quand il est rentré à l’hôtel, il était déjà plus de minuit. J’ai rejoint Karim dans sa chambre avec notre docteur qui était venu me faire le compte rendu de l’IRM », confie le sélectionneur de l'équipe de France, avant d'en rajouter une couche.

«C’est sa décision»

« Je perds un joueur très important, un de plus. Je me dois d’encaisser. Karim est meurtri car cette Coupe du monde représentait beaucoup pour lui. Il me dit : C’est mort. Le diagnostic de notre médecin rejoint celui qu’on lui a donné à Madrid. Au mieux, son retour à l’entraînement ne pouvait pas intervenir avant le 10 décembre. Dans sa communication sur son réseau social, il fait part de sa déception de devoir renoncer, mais justifie ce choix par son souci de penser à l’équipe. On est restés ensemble une vingtaine de minutes. En le quittant je lui dis : Karim, il n’y a pas d’urgence. Tu organises ton retour avec le team manager. En me réveillant, j’apprends qu’il est parti. C’est sa décision, il ne vous dira pas le contraire, je la comprends et la respecte », ajoute Didier Deschamps.

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