Coupe du monde 2022 : Avant la Tunisie, le onze-type des «coiffeurs» de l’équipe de France
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

D’ores et déjà qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2022 et presque assurée de finir première du groupe D, l’équipe de France aborde sereinement l’ultime rencontre de cette phase de poules contre la Tunisie. L’occasion pour Didier Deschamps de faire tourner, une vieille habitude pour le sélectionneur et les Bleus, surtout depuis le premier sacre en 1998.

Pour son dernier match de poule dans cette Coupe du monde 2022 au Qatar, l’équipe de France affronte la Tunisie. Une rencontre abordée de la meilleure des manières puisque les Bleus sont d’ores et déjà qualifiés pour les huitièmes de finale et devraient, sauf incroyable rebondissement, finir premiers du groupe D. De quoi permettre aux cadres de souffler et aux « coiffeurs » de faire leur apparition sur le terrain. Une appellation aux origines multiples, puisque la légende raconte que les remplaçants occupaient leur temps à coiffer les cadres du temps du Mondial 1958, tandis que d’autres assurent que Luis Fernandez est à l’un des premiers à avoir utilisé l’expression en 1986, estimant que les joueurs présents sur le banc ne risquaient pas de se décoiffer. 

Ainsi, Steve Mandanda, Eduardo Camavinga, Mattéo Guendouzi ou encore Randal Kolo Muani sont attendus pour l’occasion. Ce n’est pas la première fois qu’un turnover est mis en place pour la dernière journée de la phase de poules d’une Coupe du monde ayant démarrée par deux succès. S’il n’avait pas été possible d’en faire de même en 2002, 2006 ou encore en 2010 après des entames compliquées, Didier Deschamps en a fait l’expérience comme joueur lors de l’édition 1998, une tradition qu’a perpétuée le champion du monde en tant que technicien. Le 10 Sport vous propose le onze type des « coiffeurs » lors d'une ultime journée de phase de poules en Coupe du monde dans l'ère moderne.

Steve Mandanda - 2018

En 2018, Didier Deschamps décide notamment d’aligner Steve Mandanda dans les cages pour le dernier match des Bleus contre le Danemark (0-0) après les victoires obtenues face à l’Australie (2-1) et le Pérou (1-0). Une juste récompense pour le légendaire gardien de l’OM, qui a fait ses débuts internationaux en mai 2008. Pour autant, Mandanda devra attendre dix ans pour faire son baptême du feu dans une grande compétition. Sur le banc pour l’Euro 2008, 2012 et 2016, mais également lors de la Coupe du monde 2010, Mandanda n’avait pas pu être impliqué dans le turnover décidé par Deschamps au Brésil en 2014, celui-ci était forfait pour la compétition en raison d’une fracture cervicale.

Lucas Digne - 2014

Au Brésil, Lucas Digne en profite justement pour honorer sa troisième sélection avec les Bleus. Alors que la France a largement dominé le Honduras (3-0) et la Suisse (5-2) lors de ses deux premières rencontres, Didier Deschamps décide de faire souffler certains cadres de l’équipe pour affronter l’Équateur (0-0), permettant ainsi à Lucas Digne d’être titularisé sur le flanc gauche de la défense. Son unique apparition lors de l’édition 2014. Le défenseur devra se contenter du banc à l’Euro 2016, avant de faire une croix sur le Mondial 2018 et 2022.

Presnel Kimpembe - 2018

Si Lucas Digne est absent en Russie, Presnel Kimpembe est bien là. Alors qu’il s’est imposé comme un titulaire en équipe de France après le sacre en raison des pépins physiques de Samuel Umtiti, le défenseur du PSG profite lui aussi des choix de Didier Deschamps pour disputer son seul match à la Coupe du monde 2018 contre le Danemark.

Frank Lebœuf - 1998

Didier Deschamps s’inspire ainsi d’Aimé Jacquet dans sa gestion de groupe, l’ancien milieu de terrain ayant laissé sa place dans l’entrejeu en 1998 pour le dernier match des Bleus contre le Danemark (2-1) suite aux succès face à l'Afrique du Sud (3-0) et l'Arabie saoudite (4-0). En défense, Frank Lebœuf fait ainsi son apparition pour suppléer Laurent Blanc. Un changement prémonitoire puisque le défenseur sera aligné face au Brésil (3-0) en finale après le carton rouge reçu par Blanc contre la Croatie (2-1) lors du tour précédant.

Vincent Candela - 1998

Lui n’aura pas la chance de participer d’autres matches de la Coupe du monde 1998. Pour sa première grande compétition internationale avec les Bleus, Vincent Candela joue l'intégralité du dernier match de poule de la France contre le Danemark. Il sera à l'origine de l’hymne tricolore dans la compétition, "I Will Survive" de Gloria Gayner

Steven Nzonzi - 2018

Steven Nzonzi apparaît comme l’une des surprises de Didier Deschamps dans une Coupe du monde. Préféré à Adrien Rabiot, celui qui évolue alors au FC Séville ne compte que deux sélections lorsqu’il est appelé en 2018 pour disputer la compétition en Russie, un compteur qui va vite grimper. Après une brève apparition dans le deuxième match des Bleus contre le Pérou, Nzonzi débute face au Danemark et aura l’occasion de jouer une bonne demi-heure en finale contre la Croatie (4-2) en remplacement de N’Golo Kanté, malade. 

Patrick Vieira - 1998

Patrick Vieira fera également une brève apparition lors de la première finale des Bleus remportée contre le Brésil. Avant d’apparaître comme un cadre de la sélection avec ses 107 apparitions sous le maillot tricolore, Vieira vit sa première grande compétition à domicile en 1998 et participe à l'intégralité du troisième match de poule face au le Danemark.

Morgan Schneiderlin - 2014

Considéré comme l’une des grandes surprises de la liste de Didier Deschamps pour la Coupe du monde 2014, profitant du forfait de Clément Grenier pour sortir des réservistes, Morgan Schneiderlin est également l’un des « coiffeurs » alignés face à l’Équateur. Le milieu sera rappelé par Didier Deschamps pour l’Euro 2016 mais n’aura pas l’occasion d’avoir du temps de jeu. 

Robert Pirès - 1998

Au Mondial 1998 comme à l’Euro qui suivra deux années plus tard, Robert Pires doit se contenter d’un rôle de doublure chez les Bleus. L’international français dispute les dix dernières minutes du match contre l’Arabie saoudite avant d’être choisi par Aimé Jacquet pour le Danemark. Un scénario similaire à celui qu’il vit en 2000 avec Roger Lemerre, contraint d’attendre la troisième journée face aux Pays-Bas (2-3) pour effectuer ses débuts à l’Euro. 

David Trezeguet - 1998

David Trezeguet connaîtra une situation semblable. La blessure de Christophe Dugarry contre l’Arabie saoudite permet à l’attaquant passé par l’AS Monaco et la Juventus de s’illustrer avec un but face aux Saoudiens, de quoi convaincre Jacquet de l’aligner contre le Danemark, rencontre au cours de laquelle il délivre une passe décisive. De nouveau utilisé pour le huitième de finale face au Paraguay, Trezeguet se contentera d’entrées de jeu jusqu’à la demi-finale, avant de rester sur le banc pour l’intégralité du match contre le Brésil. Comme Pirès, Trezeguet attendra également la troisième rencontre de l’Euro 2000 pour figurer dans le onze de départ, avant d’entrer dans la légende du football français avec son but en or contre l’Italie (2-1).

Ousmane Dembélé - 2018

De son côté, Ousmane Dembélé entame la Coupe du monde 2018 dans la peau d’un titulaire pour l’entrée en lice des Bleus. Néanmoins, la prestation peu convaincante de l’équipe de France contre l’Australie incite Didier Deschamps à bousculer son organisation tactique. Le joueur formé à Rennes quitte le onze, au même titre que Corentin Tolisso. Dembélé retrouve le terrain lors du dernier match de poule, avant de se contenter d’une poignée de secondes face à l’Uruguay puis du banc de touche jusqu’au sacre.

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