Pour sa 11ème édition, Les Etoiles du Sport ont réuni un plateau exceptionnel de sportifs. Les champions d’une quarantaine de discipline sont réunis à La Plagne pour partager leur passion du sport. Aujourd’hui, Le 10 Sport a rencontré Alain Boghossian qui revient sur son aventure au sein du staff des Bleus.
L’été dernier, vous n’avez pas été reconduit au sein du staff des Bleus. Êtes-vous déçu de la décision de la Fédération ?
On n’est jamais content de quitter une belle famille comme l’équipe de France. J’avais un contrat de 4 ans avec la Fédération française de football (FFF), je suis resté 4 ans. J’étais arrivé au terme de mon contrat et je sentais bien cette atmosphère qui n’était pas favorable. Je sentais bien qu’on ne voulait pas me reconduire. Mais j’étais préparé à quitter le navire… Même si ce n’était pas mon but.
Votre souhait était donc de poursuivre avec le staff de Didier Deschamps…
Le président de la FFF avait dit haut et fort qu’il voulait diminuer le budget et le staff des Bleus. C’était plié pour moi. D’après lui, il y avait des doublons. Je faisais certainement partie de ces éléments qui nuisaient au fonctionnement.
Avec du recul, n’avez-vous pas l’impression d’être passé à côté de quelque chose lors du dernier Euro ?
Je ne pense pas qu’on ait fait un mauvais championnat d’Europe ni une mauvais préparation. Le problème est qu’on a fait un très mauvais match contre la Suède et c’est ce qui a un peu enrayé la machine. Avant, on avait enchaîné 25 matchs où on était invaincus. Il ne faut pas oublier qu’avec Laurent, on a essayé de relever cette équipe après Knysna (Mondial 2010), ce qui était très difficile. On a fait du très bon travail avec Laurent.
Vous avez évoqué Knysna. Justement, dans son livre « Tout Seul », Raymond Domenech vous accuse de ne pas être intervenu lors de la grève du bus. Vous regrettez ?
Quand la coque d’un bateau est cassée et qu’il commence à couler est-ce qu’on essaye de réparer la coque où on essaye d’éviter le pire ? La coque était percée et il était trop tard pour réparer. J’ai senti que ce n’était plus de mon ressort. Vous savez, on ne peut pas faire appel à moi juste quand le navire commence à couler. Il n’y avait plus rien à faire, les joueurs avaient pris leur décision. Il y a des erreurs qui ont été commises avant la grève, c’était avant qu’il fallait les résoudre, pas pendant.