Karim Benzema a peu joué ces derniers temps avec l'équipe de France. Son absence a peut-être amélioré son statut, lui qui apparaît désormais comme indispensable en attaque avant le rendez-vous en Bosnie.
Le 28 mars 2007, Karim Benzema honorait à 19 ans sa première cape avec une entrée en jeu face à l’Autriche (1-0) au Stade de France en match amical. Neuf minutes à peine sur la pelouse que le Lyonnais de l’époque inscrivait son premier but. Ce devait être le début de l’avènement du jeune buteur chez les Bleus. Trois années plus tard, Benzema ne compte pourtant «que» 28 sélections pour 8 buts. Il a même été écarté du dernier Mondial et disputé seulement deux rencontres de l’Euro 2008.
Au-delà des choix parfois curieux de Raymond Domenech, Benzema est en partie responsable de cette situation. Son apparente désinvolture l’a desservi auprès de ses entraîneurs qui ne l’ont pas toujours senti concerné. Mais la saison 2010/2011 doit servir de déclencheur au jeune homme de 22 ans.
Il a désormais deux garde-fous pour l’obliger à se faire violence : José Mourinho et Laurent Blanc. Le Portugais a entamé son travail de sape en le reprenant à plusieurs reprises à l’entraînement et même parfois publiquement. Il est encore prématuré de juger des progrès de Benzema mais son entrée en jeu à Majorque lors de la première journée de Liga a été remarquée.
Il devra en être de même mardi en Bosnie. Débarrassé de blessure à la cheville, le Madrilène devrait être titulaire, suite également à l’avalanche de blessés en attaque (Hoarau, Rémy, Saha). Benzema a d’ailleurs marqué lors de l’opposition entre les remplaçants de vendredi et l’équipe de France des – 19 ans (2-0) samedi à Clairefontaine. Aucun attaquant n’ayant réussi à s’imposer durant sa mise à l’écart des Bleus, Benzema est espéré comme «la» solution aux immenses maux offensifs bleus. Assumera-t-il pour une fois son statut supposé en équipe de France ?