Stéphane Ruffier réalise une saison de qualité avec l'ASSE et toque à la porte de l’équipe de France pour prendre la place de 3e gardien qu’occupe Mickaël Landreau. Sa rupture de contrat avec le LOSC pourrait profiter au Stéphanois, mais ce n’est pas le seul argument qui pèse en faveur de son retour. Tour d’horizon des forces en présence.
La Ferrari Ruffier est en train d’exploser en France cette saison. Le portier stéphanois, dont le nouveau surnom a été trouvé par le président Romeyer, pourrait voir ses ambitions de rejoindre l’équipe de France exaucées. Voici trois bonnes raisons pour lui d’y croire.
Landreau à Bastia ou Evian, c’est moins vendeur
C’est la nouvelle chaude de ce vendredi : la rupture de contrat de Mickaël Landreau d’un commun accord avec le LOSC. L’ancien gardien nantais a quitté le club du Nord pour des divergences de point de vue avec sa direction et son entraîneur. Du coup, il se retrouve sur le marché mais les seuls clubs qui pourraient être intéressés par le gardien aux 568 matchs en Ligue 1 seraient Evian TG, Bastia (même si le président bastiais a démenti) et Toulouse selon une information de l’Equipe. Des clubs au standing bien moinde que la vitrine offerte par l’ASSE cette saison. Mickaël Landreau est revenu en Bleu grâce à Didier Deschamps lors des deux premiers matchs de qualification pour la coupe du monde 2014, contre la Finlande (0-1) et la Biélorussie (3-1). Celui qui a été sélectionné pour la première fois en équipe de France le 3 juin 2001 contre le Mexique (4-0), n’avait plus été retenu chez les Bleus depuis 2007. Didier Deschamps a toujours expliqué sa préférence pour Mickaël Landreau, disant vouloir s’appuyer sur son « expérience et habitude d'avoir un rôle de leader dans les clubs où il est passé ». Un rôle de grand frère, que le gardien pourrait perdre en allant s’exporter à Evian, Toulouse ou Bastia qui sont des clubs à envergure locale et non nationale.
Fabrice Grange, l’entremetteur de Ruffier chez les Bleus
Stéphae Ruffier, lui, n’a pas beaucoup d’expérience en équipe de France. Il compte une seule sélection lors du Norvège-France du 11 août 2010 et depuis lutte pour revenir sous le maillot bleu. Pour cela, il pourrait avoir trouvé un atout de taille en la personne de Fabrice Grange. L’ancien entraîneur des gardiens du FC Nantes entre 2008 et 2012 est arrivé dans le Forez cet été pour remplacer Albert Rust. Il ne faut pas oublier que Grange a été l’assistant de Bruno Martini en équipe de France pendant plusieurs années et est resté en bon termes avec la FFF. Ces diverses connexions au sein de l’équipe de France pourraient finir par jouer en la faveur de Stéphane Ruffier. Si Mickaël Landreau ne trouve pas un club dans les prochains jours, les choses pourraient lui être favorables.
Son excellente première partie de saison
Loin derrière Mickaël Landreau et ses 568 matchs de Ligue 1 (Le premier était face à Bastia le 2 octobre 1996 où il avait arrêté un pénalty), Stéphane Ruffier (166 matchs) est en train d’exploser cette saison. Le portier stéphanois est à la tête de la meilleure défense du championnat (10 buts encaissés) et a montré qu’il ne craignait pas Zlatan Ibrahimovic. Mieux, il lui a fait face au Parc des Princes, lors d’une victoire historique (1-2) où le gardien a sorti le grand jeu (et le Suédois par la même occasion). Ce n’est pas un hasard s’il est nominé pour le trophée du meilleur joueur du mois de novembre par l’UNFP. Nul doute que l’ancien gardien de but, lancé par Didier deschamps à l’âge de 16 ans, va saisir sa chance. Il ne cache pas son envie de rejoindre les Bleus. «On a toujours envie de gagner sa place et de, pourquoi pas, un jour être numéro un. Mais ce n’est pas qu’en équipe de France, c’est aussi le cas en club. C’est être compétiteur et ne pas être prétentieux de le dire» avait-t-il expliqué sur RMC. Il lui faudra patienter encore deux mois et la prochaine rencontre des Bleus contre l’Allemagne (6 février au Stade de France) pour savoir si ses efforts seront récompensés. En attendant, la Ferrari va pouvoir briller dès ce dimanche lors du derby face au voisin lyonnais. Quitte à faire chauffer le moteur.
Par Arnaud Boisteau