Le patron de Mediapart, Edwy Plenel, interrogé par France Info s'explique sur les divulgations de quotas discriminatoires. Il maintient ses accusations tout en réfutant l'idée de racisme dans la FFF.
Ces derniers jours, les témoignages, notamment d’anciens de 1998, se succèdent dans les médias pour se prononcer sur le caractère raciste ou non des propos de Laurent Blanc, le sélectionneur français. On en oublie peut-être trop l’affaire des quotas elle-même, c’est-à-dire la prévision de sélections selon l’origine des jeunes dans les centres de formation.
"Il y a eu franchissement de la ligne rouge"
Edwy Plenel, le patron de Mediapart, s’est exprimé sur France Info. Il maintient ses révélations : «Il ne s’agit pas du football. Il s’agit de la République ! Notre constitution dit que la République française ne fait pas la distinction entre ses citoyens selon la race, l’origine et la religion. Notre enquête révèle que, dans la foulée de la débâcle sud-africaine, les dirigeants ont commencé à organiser une sélection dans leur plus jeune âge de joueurs qui veulent porter le maillot tricolore selon leur origine (...) Nous n’accusons personne de racisme. En revanche nous disons qu’il y a eu franchissement d’une ligne rouge ».
"Nous cherchons à dire 'hors jeu' à toute idée de sélection selon l'origine"
Les révélations de l’affaire n’avaient pas (prioritairement) pour objectif de faire le buzz selon l’ancien journaliste du Monde. Elles cherchaient selon lui à éviter que le football français ne dégénère dans le n’importe quoi : « Ce ne sont pas les valeurs de la République et les valeurs de la France… Nous cherchons seulement à dire ’hors jeu’ à toute idée de sélection selon l’origine, la religion ou la couleur de la peau».