Alors que Jean-Louis Gasset n’est plus le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, une offensive improbable a été lancée pour Hervé Renard, sollicité pour un prêt jusqu’à la fin de la CAN. Durant les négociations avec la FFF, ouverte à l’idée, les Éléphants n’ont pas hésité à évoquer les relations diplomatiques entre les deux nations, citant notamment Emmanuel Macron.
Sans Jean-Louis Gasset pour terminer la CAN, l’ancien adjoint de LaurentBlanc ayant quitté son poste après la lourde défaite face à la Guinéeéquatoriale (4-0), la Côted’Ivoire a tenté un incroyable coup avec Hervé Renard. Un prêt a été négocié avec la FFF, mais le sélectionneur de l’équipe de France féminine ne retrouvera finalement pas les Éléphants, et ce malgré les arguments de ces derniers, impliquant notamment EmmanuelMacron.
CAN 2024 : Hervé Renard très cash pour son départ https://t.co/msxVuPF3TW pic.twitter.com/19gTrkbVge
— le10sport (@le10sport) January 26, 2024
La Côte d’Ivoire voulait solliciter Emmanuel Macron
Comme l’a révélé Jean-Michel Aulas à L’Équipe, le nom du Président de la République a été cité durant les négociations entre les deux nations. « Le président de la Fédération de Côte d'Ivoire nous a aussi dit que le président de son pays, qui était à Paris mercredi, allait en parler au président Macron, a déclaré le vice-président de la FFF. On ne pouvait pas, du jour au lendemain, répondre non sans prendre d'abord le sujet dans son ensemble. On a instruit le dossier de la façon la plus objective possible. Mais finalement, le président Macron ne nous a pas appelés. Il était en Inde. »
« Je n'ai pas pensé que cela pouvait pénaliser en termes d'image le football féminin »
Finalement, aucun accord n’a été trouvé entre la France et la Côted’Ivoire, tandis qu’Hervé Renard était pour sa part disposé à relever ce défi de courte durée. De quoi faire jaser, certaines critiques pointant du doigt un manque de considération du sélectionneur mais également de la FFF pour l’équipe de France féminine. « Spontanément, j'ai craint que de ''prêter'' le sélectionneur à un autre pays donne une étrange image. Et puis une fois que j'ai réfléchi, j'ai pris le problème à l'envers. Je me suis dit que c'était incroyable qu'une grande nation de football comme la Côte d'Ivoire puisse aller chercher un entraîneur d'une équipe féminine, se défend Jean-Michel Aulas. Cela veut dire qu'ils se rendent compte qu'aujourd'hui le football féminin est à un niveau très élevé. Cela valorisait totalement les choix que l'on avait faits, confirmant qu'Hervé est un très grand entraîneur. Donc, je n'ai pas pensé que cela pouvait pénaliser en termes d'image le football féminin. Si je l'avais pensé, je ne l'aurais pas fait. Mais je conçois que certains, habitués à ce que le foot féminin passe après, aient pu imaginer que ce n'était pas une bonne chose. En fait, c'était très valorisant pour Hervé et pour nous. »