Au cours d'un documentaire poignant sur les terribles blessures qui ont accompagné la vie de sportifs, Bixente Lizarazu livre son témoignage. En 1996, le joueur, alors aux Girondins de Bordeaux, avait décidé de se faire opérer pour une pubalgie. Une décision qu'il regrette encore amèrement, près de 20 ans après.
Aujourd’hui consultant sur TF1, Bixente Lizarazu a vécu une carrière pleine, aussi bien avec l’équipe de France qu’avec le Bayern Munich. Mais l’ancien arrière gauche a aussi connu son lot d’épreuves. La plus difficile fût certainement sa blessure en 1996. Souffrant d’une pubalgie, le joueur des Girondins de Bordeaux avait décidé, précipitamment, de passer par la case opération. Mais celle-ci n’a pas eu l’effet escompté et a bien failli lui faire louper la Coupe du monde 1998.
L'énorme regret de Lizarazu
Pour La Chaîne L’Equipe, Lizarazu est revenu sur cette souffrance. « C’est une décision que j’ai prise dans l’urgence et je déteste faire les choses dans l’urgence. Donc je me suis plus jamais, je le ferais différemment. Je n’ai jamais été blessé, donc je ne connaissais pas. Je pouvais faire ce que je voulais avec mon cœur, et quand ça ne marche plus, c’est très déstabilisant. J’ai été déstabilisé. Et tu es seul. Cette épreuve m’a beaucoup appris et je n’aime pas en reparler parce que ça me fait sortir des choses négatives. C’est derrière, c’était chaud, mais je m’en suis bien sorti. J’ai réussi à me préparer juste à temps pour la Coupe du monde 1998 » a-il déclaré dans le documentaire A Corps Perdu.
Le joueur a appris de ses erreurs
Lizarazu a connu une seconde blessure grave, une rupture des ligaments croisés d’un genou, en 1999. Encore en convalescence, il avait refusé de prendre part à la finale de Ligue des champions, remportée par Manchester United. « Ce n’est pas rien. Il faut que tu prennes le temps et pas que tu te laisses influencer pour aller plus vite et ensuite aggraver une blessure. C’est douloureux pour moi de voir cette finale, mais dans ma tête je pensais à toutes les années que j’avais à vivre. Et ça me confortait dans l’idée que je ne devais pas me presser » a déclaré celui qui portait le maillot du Bayern Munich. Un choix cette-fois payant puisqu’il remportera la Ligue des champions deux ans plus tard.