Bertrand Latour, les graves accusations
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

La dernière journée de Ligue 1 a été placé sous le signe de la lutte contre l'homophobie. Et à l'instar des années précédentes, cet évènement a entraîné son lot de polémiques. Joueur du FC Nantes, Mostafa Mohamed a refusé de joueur, tandis que Nemanja Matic (OL) a dissimulé les couleurs LGBT. Pour Bertrand Latour, ces décisions sont d'une extrême gravité.

A chaque année, la même polémique. Comme lors des deux dernières années, Mostafa Mohamed a refusé de participer à la journée placée sous le signe de la lutte contre l'homophobie par la Ligue professionnelle de football. Une décision justifiée par de profondes convictions religieuses. L’attaquant du FC Nantes n’est pas le seul à avoir fait parler de lui puisque Nemanja Matic a couvert de sparadrap le logo aux couleurs du drapeau LGBT. Une situation qui inquiète énormément Bertrand Latour.

« Le cas est perdu»

« Il y a eu le cas Mostafa Mohamed qui a été dévoilé sur la place publique donc chacun le sait. Mais il y a d'autres joueurs qui se font porter pales au moment de jouer. C'est malheureusement uniquement un sujet politique et pas un sujet dont s'empare la majorité des footballeurs. Chacun est d'accord pour lutter contre le racisme, pour lutter contre l'homophobie, on n'y est pas encore. Il y a un vrai problème. Je ne sais pas comment le résoudre. Quand tu as 25, 28 ou 30 ans tu es prêt à te dire alors que ton club joue le maintien : je ne veux pas jouer, le cas est perdu. Je pense que l'enjeu est de lutter plus jeune pour que l'on se retrouve pas dans cette situation là. Le sujet est là » a-t-il déclaré sur le plateau du Canal Football Club ce dimanche.

La Ministre des sports intervient

Cette affaire a pris une tournure politique puisque la Ministre des Sports a pris la parole pour dénoncer ces actes. « Le football a une caisse de résonance très importante et la fédération (FFF) a à cœur de mettre ce sujet dans l'agenda des clubs du foot, du monde du football, de ses supporters pour en parler et pour expliquer que le football doit prendre toute sa place dans la lutte contre l'homophobie. C'est une faute professionnelle » a lâché Marie Barsacq.

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