Cyclisme : Tour-JO, Van der Poel option à suivre pour Alaphilippe ?
Alexandre Higounet

Mathieu Van der Poel a livré sa réflexion au média belge Het Nieuwsblad au sujet d’un doublé Tour de France-Jeux Olympiques, estimant qu’il était possible d’enchaîner la Grande Boucle avec l’épreuve sur route des JO. Ce schéma peut-il inspirer Julian Alaphilippe, qui fait lui aussi face à cette problématique ? Analyse.

A l’occasion d’un entretien accordé au média belge Het Nieuwsblad, relayé par cyclismactu.net et globalcyclingnetwork.com, Mathieu Van der Poel a livré ses réflexions pour la construction de sa saison 2024, sachant qu’il est comme beaucoup confronté à la nécessité de faire certains choix du fait de la présence des Jeux Olympiques dans la foulée du Tour de France. Le champion hollandais a notamment expliqué : « Il y a trois options sur la table en l’état. Soit je cours le Tour de France, et alors je ne fais que l’épreuve sur route des JO. Soit je ne cours pas le Tour de France et alors je dispute l’épreuve sur route et la course VTT. Si je ne cours pas le Tour, alors je ferai la Vuelta pour préparer les championnats du monde. La troisième option est de faire le Tour et la Vuelta. En dernier recours, je déciderai avec l’équipe. Mais il y a une chose que je suis certain de ne pas faire, c’est de prendre le départ du Tour pour abandonner en cours de route, comme je l’avais fait pour Tokyo ».

L’enchaînement Tour-JO possible pour Van der Poel !

Dans la foulée, Mathieu Van der Poel a livré une analyse intéressante au coeur de sa réflexion : « La course olympique sur route tombe deux semaines après le Tour et c’est idéal. Vous pouvez comparer cela avec les championnats du monde à Glasgow cette année, où j’ai atteint un très haut niveau en ayant couru le Tour de France précédemment. En revanche, l’épreuve de VTT arrive trop tôt, une semaine après le Tour. Là, je ne pourrai jamais atteindre mon meilleur niveau ».

Alaphilippe n’est pas dans la même problématique que Van der Poel...

Selon Mathieu Van der Poel, le positionnement de l’épreuve sur route des JO quinze jours après le Tour est donc parfaite et n’est pas du tout incompatible avec le fait de disputer la Grande Boucle. Ce point de vue pourrait-il aussi être celui que retiendra Julian Alaphilippe, dont on comprend qu’il hésite à prendre le départ du Tour cet été pour garder un maximum de fraîcheur en vue de la course sur route des JO, où il peut légitimement briguer une médaille ? Ce n’est pas certain. Van der Poel cite l’exemple de 2023, où il a survolé les championnats du monde 15 jours après l’arrivée du Tour, mais il oublie de préciser qu’il avait fait le Tour un peu « en-dedans », sans y briller particulièrement. Julian Alaphilippe, s’il prend le départ du Tour, ne peut se mettre dans les mêmes dispositions. Lui sera obligé de se fixer des objectifs élevés, tant individuellement que collectivement, sachant qu’Evenepoel vise le maillot jaune, ce qui l’entamera bien sûr physiquement et diminuera ses chances aux JO. La problématique du champion hollandais ne peut donc s’appliquer au double champion du monde français. .

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