Alors qu’Eusebio Unzue, le patron de l’équipe Movistar, a lancé des pistes de réflexion sur l’évolution du cyclisme, comme celles d’autoriser des remplacements en première semaine de Tour s’il y a chute, Marc Madiot, le manager de la Groupama-FDJ, a rapidement réagi, histoire de remettre les choses à leur place.
En début de semaine, en marge du Tour de Colombie disputé actuellement par son équipe avec Nairo Quintana à sa tête, Eusebio Unzue, le patron de l’équipe Movistar, a fait beaucoup parler en livrant ses pistes de réflexion sur l’avenir du cyclisme : « Nous devons changer les règlements, humaniser les athlètes et peut-être arrêter d’être si dur, si exagérément inhumain. Pourquoi ne pas autoriser des remplacements dans un grand Tour lorsqu’un abandon intervient en première semaine ? Toutes les équipes se préparent avec 10 ou 11 coureurs, nous en laissons deux ou trois à la maison au dernier moment, et si un coureur chute, on n’a pas le droit de trouver une solution ? Ce ne serait pas un changement tactique ou technique bien sûr. Au football, il n’y avait pas remplacement possible pendant des années. Pourquoi ne pas essayer ? Faisons un pas en avant et voyons si tout le monde trouve ça intéressant. Il faut du changement. Si par exemple les Grands Tours faisaient 15 jours, les coureurs pourraient courir le Giro, le Tour et la Vuelta la même année. Cela serait aussi compétitif et offrirait plus de qualité ».
Cyclisme : La Visma Lease A Bike croit-elle en Van Aert ? https://t.co/C1gGesxaEq pic.twitter.com/BpjzTVAY5y
— le10sport (@le10sport) February 6, 2024
Autoriser un coureur à repartir s’il a chuté et n’a pas fini l’étape
Unzue avait également ajouté l’idée qu’un coureur qui chutait sur une étape lors d’un Grand Tour pouvait être autorisé à repartir le lendemain si les médecins l’y autorisaient même s’il n’avait pas terminé l’étape la veille.
« On est le vélo, tous sur une même ligne de départ et ceux qui survivent sont à l’arrivée »
Autant d’éléments qui ont fait réagir Marc Madiot, le patron de la Groupama-FDJ dans les colonnes de Ouest-France : « Je connais un peu Unzue, il a envie de polémiquer, mais je ne suis pas certain qu’il le pense vraiment. On n’est pas le foot, on est le vélo. Quand on est fatigué, on se repose. On est tous sur une même ligne de départ et ceux qui survivent sont sur la ligne d’arrivée. Si on commence à changer les mecs en cours de route, c’est mort, ce n’est plus l’ADN de la course. Ça favoriserait évidemment les grosses équipes. Je n’ai même pas envie de rentrer dans ces débats-là. Notre sport a ses particularités, s’est construit pendant un siècle, on ne touche pas à l’ADN ! »